Swimrun des 20 plages Saint Nazaire 2021
« S’émerveiller, c’est ne jamais s’habituer. » Christian BOBIN
Quatrième et dernière course comptant pour le challenge de l’ouest, le swimrun de St Nazaire se présente à moi comme une curiosité. J’imagine un parcours sans caractère, très urbain et sans charme. C’est oublier qu’en swimrun, chaque lieu est sublimé, magnifié, embaumé. De plus, la course est organisée par les copains Camille Marchand et Julien Ant que nous connaissons depuis l’ultra Swimrun d’Argelès-sur-mer de 2018. Les débuts « des fous de bassan du far ouest », binôme que Carine et moi formons avec beaucoup de plaisir !😃
« S’émerveiller, c’est ne jamais s’habituer. » Christian BOBIN
Nous arrivons sur St Nazaire après 3 bonnes heures de route en troquant l’épais et dense brouillard breton par un beau soleil vendéen. Nous retrouvons rapidement beaucoup de copains venus des 4 coins de France et de Navarre. L’ambiance est conviviale que ce soit lors du briefing de début de course, dans le car nous amenant sur le lieu de départ ou même durant l’échauffement. Le gratin est costaud avec un nombre de swimrunners avertis important. Tant pis, nous ferons la course en donnant comme d’habitude le meilleur de nous-mêmes.
Nous prenons un départ très prudent sans être longés. Carine n’aime pas ces mouvements de foule et le parcours nous amène sur une petite plage et une partie rocailleuse peu propice à sa cheville délicate. Une fois le macadam retrouvé, nos longes s’unissent dans un claquement sec provoqué par les mousquetons qui s’enlacent. Nous sommes désormais reliés jusqu’à l’arche d’arrivée : la course est lancée ! La longe se tend, nos pouls s’accélèrent et la température s’élève dans nos combinaisons en néoprène. J’aperçois plusieurs dizaines de binômes devant nous et notamment Geraldine et Arnaud, nos amis morbihannais, qui s’annoncent comme de redoutables concurrents.
Nous abordons la première section de natation en même temps qu’eux, mais également Marie et Benjamin, qui composent la superbe équipe « Camembert ». Carine prend le lead et nous dépassons un nombre assez important de concurrents sur ces premiers 700 mètres de nage. Nous avons à peine le temps de courir que nous retrouvons le milieu aqueux pour 600 mètres. Nous arrivons à distancer la team Camembert sur cette portion et à limiter la casse en natation par rapport à Géraldine et Arnaud. Nous les avons à portée de vue en abordant les 2.5 km de cap. Nous passons devant malgré une foulée très fluide et rapide de leur part. Arnaud m’indique qu’un autre binôme mixte est devant. Les sensations sont bonnes. J’accentue l’allure. Le circuit est roulant sauf sur les débuts et fins de sections de course à pied où des escaliers font office d’outils de torture pour les fessiers, les cuisses et les mollets.
Nous attaquons la portion la plus longue en nage : elle nous sera fatale. Arnaud et Géraldine sont bien meilleurs nageurs que nous – que moi du moins – et ils refont le break. Géraldine n’a pas été plusieurs fois championne de France de natation pour rien ! Nous retrouvons la terre ferme et nous poursuivons nos efforts en abordant la plus longue section CAP : 4 km. Nous dépassons un, deux puis trois binômes masculins mais toujours pas de binôme mixte. Des bénévoles et spectateurs nous encouragent chaleureusement et nous ressassent gentiment que nous sommes la 3ème équipe mixte au classement et que les 2 autres équipes mixtes « sont juste devant », « ne sont pas loin », « viennent de passer ». On a beau maintenir notre effort, pas de trace de nos copains. En partageant une pâte de fruits avec Carine, je constate que derrière le trou est fait aussi.
Le parcours est très chouette avec un sous bois qui nous protège de la chaleur écrasante du soleil. Le chemin suit la courbe de la baie, avec une vue splendide sur l’estuaire. Nous perdons quelques dizaines de secondes sur un petit souci de balisage. « Le côté positif du temps perdu, c’est qu’il rend précieux le temps qu’il reste. A nous d’en savoir en profiter ! » Un mot d’ordre : on accélère ! 😃
Nous retrouvons la mer et nous contournons une des pêcheries avec les carrelets qui nous surplombent d’un air menaçant. Pas certain que la pêche soit miraculeuse aujourd’hui ! Telles des marionnettes, les filets sont actionnés par des bras géants. Ces maisons sur pilotis apportent un charme particulier à la course.
L’avant dernière nage est laborieuse avec une visibilité nulle qui complique ma nage, et donc celle de Carine.
Nous sortons de l’eau avec un binôme masculin et j’essaye de pousser mon effort pour ce dernier kilomètre. Peine perdue, ils nous devanceront de quelques dizaines de mètres. Nous bouclons la course (16 km de cap CAP et 4.5 km de nage) en terminant 3eme binôme mixte (sur 26 binômes) et 12eme au scratch (sur 101 binômes) en 2heures et 35 minutes. Grand Bravo aux deux binômes qui nous précédent (de 3 minutes et un peu moins de 5 minutes), à l’ensemble des concurrents et à l’organisation qui a été remarquable.
En dépit de nos victoires sur Crozon et Suscinio et de notre 3eme place sur St Nazaire, pas de récompense pour le challenge de l’ouest car j’étais blessé à l’Aquarantec et le trophée revient en toute logique à nos amis de la team Camembert qui ont fait les 4 courses. Bravo à eux !
Merci et Bravo à Carine qui a encore été incroyable en étant quasi au seuil toute la course. Une binôme en or tout simplement !
Fin de saison ?! Pas tout à fait ! RDV au swimrun Côte d’Azur le week-end prochain avec l’ambition de prendre du plaisir et d’apporter un peu d’orange une nouvelle fois. 17 km ou 30 km? Je vous laisse deviner ! :-))
Bonne semaine à tous !
Matthieu Kerleroux
crédit photo 📷: Régis 👉 le reste des photos là
Matthieu Kerleroux IG: @les_swimrunnersdufarouest
Le Swimrun des 20 plages 👉🧭 https://www.best-triathlon-saint-nazaire.com/nos-epreuves-/swimrun-2021.html
Le challenge de l’ouest 👉🧭 http://www.annpc.fr/2021/03/12/challenge-de-louest-saison-2/