Une Victoire au Scratch Inoubliable : L’Exploit de Tom et Elfie à L’Ambitieuse du Swimrun des Landes

9 June 2025 akunamatata

L’Ambitieuse : Une Symphonie de Résilience, d’Amour et de Dépassement

Au cœur des Landes, une course d’exception résonne comme une promesse. “L’Ambitieuse”, 44 km d’efforts intenses entre océan indompté et dunes de sable, est bien plus qu’une simple épreuve sportive. C’est le théâtre d’une aventure humaine, un récit poignant de symbiose, de soutien inconditionnel et de résilience partagée. Plongez dans le témoignage brut et authentique de Tom et Elfie, où chaque mouvement de crawl et chaque foulée dans le sable mou des Landes raconte la force d’un couple qui a su transformer l’épuisement en victoire, prouvant que l’esprit du swimrun est une parfaite métaphore de la vie à deux. Une leçon de vie, de sport et d’amour, livrée par des passionnés pour des passionnés.

25/05/2025 jour de la Fête des Mères.

C’est aussi la date de l’Ambitieuse, swimrun de 40km organisé d’une main de maître par le Swimrun Côte Sud Landes à Hossegor.

Et on a la chance de pouvoir y participer grâce à une autre super maman (la mienne, Sophie Ralite alias misso venu garder tout le week-end nos deux loulous.

Une longue journée en amoureux nous attend dans notre tenue préférée, celle qu’on enfile régulièrement depuis maintenant 10 ans.

Une tenue qui a beaucoup changé et évolué au fil des années. Ce qui n’a pas changé, c’est cette longe qui nous relie, qui te tire autant qu’elle me pousse. Elle s’étire sans jamais se rompre et nous rend tout simplement plus forts.

C’est drôle comme finalement l’aventure sportive swimrun peut avoir des similitudes avec la vie quotidienne, la vie de couple, la vie de parents…

J’espère que tu t’es prouvée que t’étais super forte et que tu te souviendras longtemps de cette course, de ce qu’on a réussi à faire. Quand tu te diras “je ne peux pas, ou je n’ai pas les capacités”, tu pourras y repenser et te dire “si, je l’ai déjà fait”…

L’Ambitieuse, c’est au final 44km, avec 7km de natation dont 3600m à l’Océan où la longe est interdite ! Je vais pouvoir pousser Elfie mais c’est beaucoup moins économe pour elle que d’être tractée par la longe. Elle va devoir s’orienter et nager devant…

37km de course à pied dont facilement 18km dans le sable mou où la puissance musculaire pour avancer est en faveur des hommes.

Une course vraiment pas à notre avantage où on allait devoir se surpasser…

Une Préparation et des Doutes partagés

Elfie: Une course Ambitieuse (elle porte bien son nom) où on va s’élancer ensemble pour plusieurs heures..

Quel bonheur de remettre le même chasuble, même si les doutes sont là (comme toujours)…Je sais Tom ultra préparé (4 ultras swimrun dans l’année, c’est très costaud).

J’appréhende aussi les conditions à l’océan. J’ai le souvenir , il y a 2 ans d’avoir vu des swimrunners bien secoués après avoir bravé les vagues.

Heureusement, ils annoncent des conditions parfaites, et je sais qu’avec Tom, rien ne peut m’arriver. L’océan c’est sa passion (surf, sauveteur en Gironde 3 années), et j’ai totalement confiance en lui..

Hyper lucide, fougueux, et tellement bienveillant envers ses binômes de course

Toujours un peu inquiète avant les courses mais cette fois ci je te sens plus motivée que stressée, c’est cool.

La Stratégie du Départ : Gestion et Progression dans le Sable

Tom: L’objectif est avant tout de se faire plaisir et de passer un super moment juste tous les deux. Difficile de savoir ce qu’on pouvait espérer en terme de classement ou même de temps d’effort. Je sais que tu n’aimes pas discuter de ça avant les courses alors on en parle pas, on verra bien.

Moi j’y pense de mon côté, ça me motive et je me dis un podium en mixte ça serait cool et un top 5 scratch pourquoi pas. Au vu des forces en présence que je connais chez les hommes le top 3 scratch me semble vraiment compliqué à aller chercher.

Elfie: Effectivement, j’angoisse souvent avant les courses, à m’en rendre malade certaines fois. Là, les doutes sont présents, mais je les laisse passer car la journée s’annonce belle, et j’ai tellement envie de profiter de ce moment avec Tom.

Avec le rythme effréné de nos vies (boulots, enfants bas-âges, nuits courtes, entraînements en alternance), je prends cette journée à deux, comme un cadeau.

Merci à belle maman de prendre soin de nos enfants, pour nous permettre de vivre ce genre de moments.

Tom: La stratégie est simple dans ma tête et validée par le coach Matthieu la veille. PARTIR EN GESTION !

Le premier 10km de trail dans le sable de la forêt de Seignosse doit presque être un échauffement pour Elfie. On met la longe direct et je tracte légèrement juste pour l’aider dans le sable et quand ça monte. 4 binômes hommes se détachent devant et nous sommes avec un joli groupe de 4 autres binômes hommes et 1 binôme mixte.

L’Océan Maîtrisé et la Traque des Leaders

Arrivés à l’océan, on accuse 4’ de retard sur les premiers binômes hommes. C’est moins que ce que je pensais, c’est bien et à la fois pas super car ça veut aussi dire qu’ils sont peut être partis prudemment et que ça n’explosera pas tant que ça en fin de course, on verra bien…

Elfie est concentrée, elle nage super bien et s’oriente sans se tromper. Les conditions à l’océan sont idéales, très peu de houle, 0,7m. Je suis en crawl polo derrière elle et je l’a pousse autant que possible en lui donnant quelques informations droite/gauche, si je sens qu’elle dévie un peu. A la dernière bouée, avant de retourner sur la plage j’en profite pour prendre des informations visuelles sur les binômes hommes que j’aperçois courir sur la plage (les 2eme et 3eme homme), les 4eme ont eu un problème sur la fin du trail je crois, et je ne vois pas du tout le 1er binôme homme.

Je fais cette prise d’information à chaque dernière bouée de chaque natation à l’océan. Entre chaque natation, je sors la longe de la combinaison pour aider Elfie à courir dans le sable afin qu’elle s’économise le plus possible pour nager fort.

Ça fonctionne à merveille, on ne perd quasiment rien sur les 2eme et 3eme binômes hommes qui sont ensembles. On les rattrape même légèrement sur les dernières natations.

A la sortie de la dernière natation à l’océan, on voit @Dorian contre qui j’ai couru la veille le 20km. Il nous encourage à fond en me transmettant les écarts, 8’ de la première équipe homme et 3’ environ des 2eme et 3eme. Il me dit que la 2eme place va se jouer entre le binôme @hugo et @jeff contre @Christophe et son acolyte. Je trouve que les écarts ne sont pas non plus énormes, je m’attendais à ce qu’on ait entre 10’ et 15’ de retard à ce moment là de la course alors je lui répond en rigolant:

“Et nous on a le droit de jouer aussi pour la deuxième place ?” Dodo me répond: “oui mais il va falloir en mettre une bonne là”.

Elfie: partis prudemment sur la première portion cap, je travaille ma lucidité, les petits gestes pour s’équiper, se déséquiper, je suis hyper concentrée dans les parties nat pour perdre le moins de temps possible. Je sens Tom qui pousse mes pieds régulièrement, je glisse, on avance bien!

Sur les parties terrestres, j’écoute les conseils de tom. Je le laisse discuter (moi je ne peux pas vraiment) “écarts” avec les copains qui nous encourage! En effet, on essaie de faire le mieux de nous même et on verra..je le laisse gérer ça.

On court beaucoup dans le sable, ce qui est très énergivore. On benit les parties sur bitume. D’ailleurs, juste avant de faire le tour du port de capbreton, on s’arrête au ravito, je prends quelques bouts de bananes et c’est reparti.

A ce moment là, Tom me dit de me laisser tracter..

Même si on reste sur un régime eau/bananes, j’ai juste l’impression d’être en première classe d’un Boeing 747. On prend à fond tous les encouragements à bras ouverts, c’est tellement chouette de voir tout le monde avec le smile, ça nous booste.

Tom: Il reste 7,8km (en réalité 8,5km presque 9km) de run puis 2,7km de Nat dans le canal avec courant favorable puis 10km de run et 400m de Nat avant la ligne d’arrivée.

Je me retourne vers Elfie et lui demande d’enlever tout de suite son bonnet et le haut de sa combinaison. Je la félicite pour toutes ses natations rondement mené à l’océan, c’était son inquiétude d’avant course mais elle a géré comme une Reine.

Je lui propose qu’a partir de maintenant on se concentre sur ce qu’il y a devant et qu’on ne regarde plus derrière, je l’a sens bien et toujours motivée, elle a déjà fait pas mal d’efforts depuis le début mais je pense qu’on est parti sur le bon rythme.

Une fois ça combinaison retirée, je lui donne un gel et ma flasque d’eau et je lui dit mange et bois bien, relâche toi le plus possible dans le sable et surtout laisse toi tirer.

Je commence a tracter fort, il reste 2 ou 3km dans le sable, je veux me rapprocher au plus près des 2 binômes hommes.

Arrivés sur les parties plus roulantes, je sais que Elfie sera plus à l’aise.

On essaie de produire notre effort dès qu’on sort du sable.

Elle a les jambes un peu défoncées par tous les kilomètres parcouru dans le sable et elle commence a avoir mal à 2 ou 3 ongles et orteils avec les cailloux dans les chaussures.

Je l’encourage à fond, elle aussi elle m’encourage on fait tout les deux un gros effort et on revient d’abord sur Christophe et son binôme. Juste le temps de souffler fort dans ses oreilles pour le chambrer un peu, je l’adore.

Et on repart, ils encouragent aussi Elfie et il me lâche un: “Devant ça va vite, si tu vas chercher Pierre et David c’est du solide ils sont très loin.”

J’y pensais pas encore à ce moment là, je ne savais même pas trop où ils étaient, on ne les avaient encore jamais vu.

Mais je lui répond pour rigoler avec plein d’assurance: “c’est prévu t’inquiète on attend le dernier 400m”.

Elfie: cette portion est un peu plus longue que prévue, mais on voit qu’on remonte petit à petit sur les 3èmes hommes, ça donne de l’énergie. Je souffre beaucoup des pieds car avec toutes les portions dans le sable, mes orteils tapent dans le fond de ma chaussure. Certains cailloux s’y sont glissés et la douleur devient insupportable.. Pourtant, quand Christophe me demande si ça va lorsqu’on les double, je ne bronche pas et lance un “ça va!”.

Tom: Par contre, on avait Hugo et Jeff, les 2eme, dans le viseur juste devant. On continue tous les deux notre effort, Elfie commence à être vraiment dans le dur. Normal on court aux alentours de 14km/h. Elle continue de pousser fort et on court plus vite que les binômes homme, la folie.

Je continue de l’encourager à bloc et je lui dit que dans le 2,7km de natation du canal + lac d’Hossegor elle pourra vraiment se relâcher, la longe sera autorisée.

Je lui dit de ne pas chercher à appuyer fort sur les plaquettes, juste à glisser. Comme elle a oublié son Pull boy habituel, elle a mon ancien, un peu plus gros que celui qu’elle a habituellement.

Elle va bien flotter et j’appuierai fort pour faire le trou sur les 2 binômes homme. Dans l’eau, l’avantage, c’est que je peux vraiment en mettre beaucoup sans prendre le risque de la mettre en sur-régime et de l’a faire tomber puisqu’elle glisse et qu’elle est portée.

On aperçoit Lucie, la copine d’Elfie qui nous encourage à fond en arrivant sur le bord du canal.

Elfie: trop bien de voir lulu sur le bord du parcours, je tends le bras et on se tape dans la main.

On fait un super taff et Tom est monstrueux, je ne sais pas où il trouve toutes ses ressources, c’est impressionnant. On revient sur Hossegor, il reste la longue portion de nat, une grosse cap et une petite nat.

On se rapproche des 2èmes hommes, je n’en reviens pas!!!

L’Accélération et la Prophétie du Coach

Tom: On reprend Jeff et Hugo juste à l’entrée dans le canal, on ne s’arrête pas au ravito, il y en a un à la sortie d’eau après le 2,7km. Et on entends nos amis Gaëlle Guesdon et Vincent Fabre (alias Marc Madiot a cet instant).

Il me connaît et il vit la course à fond avec nous, il me crie dessus en me disant:

“TOM ! ILS SONT JUSTE DEVANT, TU LES VOIS ! 4’30″/5′ PEUT ETRE MÊME PAS ET VOUS POUVEZ LE FAIRE ! APPUIE A FOND TOM C’EST MAINTENANT, ALLEZ ELFIE ALLEZ ALLEZ GOGOGOGO”

Autant vous dire qu’il m’a juste mis le feu dans la tête et dans les bras !

Je ne sens plus rien, je pars sur des allures folles, je ne suis plus dans la gestion, je veux tout mettre on verra bien. Et si le coach Matthieu Poullain ne s’était pas trompé… il m’avait lâché un:

“Vous verrez, vous serez peut être surpris, vous pourriez gagner au scratch, j’ai fait passé le test à l’effort d’Elfie, elle est solide elle m’a impressionné”

Bien sûr qu’elle est ultra solide, si je peux boucher 3’ dans la Nat se serait super, mais ils ont aussi le courant favorable, du coup la natation durera moins longtemps…

Allez, j’appuie à fond, mes avant-bras et mes épaules brûlent.

Sur la fin, on tombe sur un banc de sable, on se lève et là je vois devant nous à quelques mètres David et Pierre. On replonge pour aller chercher la dernière bouée, avant de sortir je reviens sur eux et on sort ensemble.

Elfie: Je laisse Tom prendre le cap cette fois-ci, et je m’applique sur ma nat. J’essaie de bouger un peu mes pieds pour faire glisser les cailloux le long de ma chaussure. Tom est en mode warrior, il engloutit les mètre après mètre avec une volonté hors norme.

Le fond du canal défile à une vitesse folle sous nous. C’est la fin de la nat, les premiers hommes sont juste là, j’hallucine!!

Le Coup de Folie : La Remontée Finale dans le Canal

Tom: J’ai tellement appuyé fort que je sens en me redressant, mes bras et mes jambes cramper. Surtout l’ischio à droite, où j’ai le strapp pour protéger ma plaie et les points de sutures que les médecins m’ont fait la veille à cause d’un rocher ou d’une huitre. Bref, ça tire de partout, je ne suis pas au top, j’ai peut être un peu trop forcé, faut que je me relâche…

Je sens que David et Pierre sont surpris et un peu piqués. Ils ne s’arrêtent pas au ravito. Je dis à Elfie, nous on s’arrête, on n’a pas rempli a celui d’avant et je m’avale 3 ou 4 morceaux de bananes en espérant que mes crampes se calment.. Je demande a Elfie si elle a pu se reposer pendant la nat. Elle me dit oui mais elle a mal aux orteils et aux jambes, normal vu les efforts fournis depuis le début.

On repart et on les a vraiment pas longtemps en visuel, ils n’ont pas prévu de nous attendre, normal.

Ils attaquent fort dans super Hossegor, ça monte raide, puis des marches, puis la forêt avec de nouveau du sable mou et des montées. Ils disparaissent complètement, je dis à Elfie “pas grave, on fait notre max on prend notre rythme et on verra”.

Dans les descentes en forêt, je manque de cramper 2 fois, c’est juste, mais finalement je sens que ça se relâche progressivement.

Je sais qu’après la forêt c’est de la route, Elfie a une super foulée donc on essaiera de reprendre du terrain et si ça doit se jouer dans le dernier 400m natation on aura l’avantage vu qu’on est rentrés sur eux dans le 2,7km de Nat.

J’ai tellement envie qu’on s’offre cette victoire au scratch, le jour de la fête des mères, après tous les efforts fournis, on peut les avoir, il faut y croire….

Elfie: la montée dans super hossegor fait monter le cardio. C’est la dernière cap, il faut tout donner. Il reste de grandes parties de cap dans le sable mou, ce qui finit de nous sécher. Je n’ose pas regarder derrière car je sens que je faiblis un peu. Mes pieds me font extrêmement mal. Tom me propose de m’arrêter pour enlever les cailloux dans mes chaussures. Je sens que les ongles et orteils sont déjà endommagés, ça ne changera rien à part nous faire perdre du temps. Il faut continuer. Je hurle de douleurs sur certaines foulées, c’est vraiment insupportable, j’ai vraiment hâte de replonger dans l’eau!!

On avance quand même bien malgré tout et on est motivés comme jamais pour aller franchir cette ligne!!!

Tom: Surprise, on arrive dans une résidence avec une longue ligne droite et je les vois devant, peut-être à 400m. Ils n’ont pas creusé tant que ça dans les montées et la forêt. Je le dis direct à Elfie, et je lui dis tu les vois ! On va les chercher !

Elle me réponds “d’accord mais doucement j’ai très mal aux orteils”. J’espère que ça va tenir. J’en mets un peu plus mais pas trop pour préserver Elfie de toute façon on réduit déjà l’écart sur le roulant.

On les reprends dans un chemin à 5km de la dernière entrée d’eau (on est pile à la moitié de la dernière course à pied de 10km). Ils nous félicitent (fair play), j’avais fait signe à Elfie juste avant qu’il fallait attaquer tout de suite. Quand on passe, Elfie détend la longe, on relance et on essaie tout de suite de faire un trou. Je suis complètement transcendé, j’adore c’est mano à mano, ces bagarres en swimrun c’est trop bon…

La Dernière Bataille

Elfie: on remonte sur les David et Pierre. Il nous encourage, ce qu’on fait aussi. Je croise le regard de Pierre, et je comprends que je ne suis pas la seule à souffrir. On est tous dans la même galère, mais la fin est proche.

Tom: Quelques mètres après Elfie me dit, j’ai un gros coups de mou quand même, alors je l’encourage à fond.

Je l’aide du mieux que je peux et je l’encourage en non stop pour qu’elle reste concentrée sur ma voix, on a fait le plus difficile, faut juste tenir !

Les deux derniers kilomètres de run, je suis très inquiet, Elfie a vraiment extrêmement mal aux orteils, elle souffre depuis un bon moment et elle est très fatiguée, à bout de force mais faut tenir.

On court toujours environ à 4’20″/4’30” par kilo il doit rester 9’ à courir puis un 400m à nager et c’est gagné.

Elle me demande de l’aider et de continuer de tirer fort mais j’ai peur de l’a faire tomber. Elle court plus vraiment très droit et parfois très proche du bord du trottoir je l’ai jamais vu comme ça sur une fin de course.

Elfie: les derniers km de Cap sont insoutenables, je demande à Tom de m’aider, je veux vite faire cette dernière nat mais je ne tiens plus trop sur mes jambes, j’ai l’impression que je vais tomber. On avance le long du canal, je revis quand je vois cette dernière mise à l’eau.

Tom: Les derniers 500m, je décide de me mettre a côté d’elle pour vraiment savoir comment elle se sent.

J’ai aussi peur d’un petit malaise, on a chaud, on est fatigués et on va rentrer dans l’eau à 17° pour un dernier 400m nat. Je lui demande de prendre son temps, on a suffisamment d’avance, il faut rentrer dans l’eau calmement puis nager jusqu’à la ligne d’arrivée.

On entend le speaker et on voit tous les spectateurs de l’autre côté du Lac, ils nous attendent ça va être émouvant…

Elfie: un petit coup d’œil furtif entre nous, et on s’élance pour la dernière nat. Je n’ai plus de jambe. J’ai mal mis mon pull, il est complètement hors de l’eau, je serre mes adducteurs pour le maintenir sur une petite partie..c’est bon tant pus, on continue comme ça. C’est fini…Je pense à Tom, qui est tellement solide, il a été incroyable sur ces 2 jours. Je suis tellement fière de lui et de cette journée que l’on a fait ensemble.

L’Émotion de la Ligne d’Arrivée

Tom: Dans ce dernier 400m, je n’appuie plus vraiment, je profite juste du moment…

Quand je me lève sur le sable, je suis tellement fier d’Elfie, je demande aux spectateurs de faire un maximum de bruits pour elle.

Elle a été tellement solide, tellement résistante, c’est la première fois que je l’a voit aller aussi loin dans l’effort mais aussi dans la souffrance avec ses orteils. J’ouvre grand mes bras pour la serrer fort, “on a gagné le scratch doudou, c’est complètement dingue.”

Je suis tellement content… Je l’a connais et je vois bien qu’elle ne réalise pas vraiment. On est aussi épuisés par l’effort.

On sent beaucoup d’émotion autour de nous, entre nous et dans nous, ce n’est pas vraiment descriptible…

Elfie: on entend le speaker, le monde, on se redresse et je vois tom qui me tend les bras…c’est incroyable, ce bonheur…on passe la ligne épuisés mais heureux..Et en effet, je ne suis plus vraiment lucide et je ne me rends pas compte de ce que vient de se passer..

Il me faudra quelques minutes pour réaliser qu’on a réellement gagner cette course et au scratch!!!

Tom: On retrouve les copains au fur et à mesure, ceux qui arrivent et qui finissent la course. Mais aussi ceux qui nous ont encouragé toute la course.

Merci merci à vous tous et aussi encore une fois aux bénévoles qui étaient sur tout le parcours, d’une gentillesse incroyable, les sourires, plein d’encouragements .On s’est fait plus que plaisir, on a tout donné physiquement et mentalement et on a gagné, pas seulement la course, on a gagné bien plus…

Elfie: un énorme merci aux organisateurs et bénévoles de cette course…vous avez été énormes, merci de nous permettre de vivre des moments comme ça. Merci aux copains présents et aux personnes qui ont donné de la voix pour nous. Et mon doudou, merci pour cette journée exceptionnelle à tes côtés. Tu es incroyable. Merci. Je t’aime fort.