Swimrun Côte Vermeille 2022 la paire Aline Tavernier et Julia Moustakir s’impose au scratch

21 June 202222 November 2022 akunamatata

C’était notre jour, le jour où tout se passe à merveille (ou à Vermeille).

Nous visions une bonne place au scratch mais on ne va pas vous mentir, nous n’avions pas imaginé gagner, ni même réussir ce chrono.
Notre binôme progresse, et chaque course est l’occasion de tester des nouvelles stratégies, et celle là a été payante.

Il fallait réussir à sortir de la première natation avec la tête de course sans trop se faire noyer par les binômes hommes.

Première étape réussie, on adopte un rythme de croisière, qui nous permet de ne pas se mettre dans le rouge, il nous faut de la batterie pour la longue montée de la Madeloc.

Nous réussissons à nous caler avec le binôme 76 du Juraswimrun, Damien et Laurent [NDLR, voir le portrait de Damien Favre Félix 2021 ici], avec qui on va passer un bon moment de la course. Tout ça dans une bonne ambiance, c’était un plaisir de courir à leurs côtés. On papote ensemble même si ça reste la compétition, on sait que la difficulté se trouve après.
On retrouve les concurrents de La Moyenne et leurs dossards rouges, pas simple de se faufiler mais ils nous laissent gentiment passer et nous encouragent au passage, c’est motivant. La première partie de la course se passe essentiellement dans l’eau, donc pas de problème de chaleur.

La deuxième course commence quand on part pour les 17km de la Madeloc. Une course dans la course: on sait que tout se joue ici, aussi bien à cause du dénivelé mais aussi de la chaleur. Ne pas se déshydrater, c’est le plus important. On s’arrêtera a tous les ravitaillements, on s’asperge dès que l’on peut, et on serre les dents. On attaque la montée en 4ème position, objectif garder les équipes en vue. On ne se précipite pas, mais pas question non plus de s’endormir.

Finalement la montée passe vite, une vue magnifique s’offre à nous quand on arrive à cette fameuse tour. On peut souffler, boire, poser pour une petite photo et attaquer la descente. C’est encore long, avec des parties techniques, on est vigilante, la saison est encore longue (une blessure viendrait tout gâcher), pas question de se blesser aujourd’hui.

On se détache de l’équipe 76, et on a hâte de retourner dans l’eau. On rattrape doucement Arnaud et Damien. Julia me dit qu’il n’y a plus qu’eux devant nous, on nous le dit aussi au ravito, on nous encourage pour aller les chercher, mais je suis septique. J’ai du mal à les croire. Il reste deux run et deux swim. On remonte enfin à leur hauteur, et les jambes sont encore en forme. Ils me confirment ce que Julia m’avait dit, ils sont en tête. Alors notre orgueil prend le dessus et on commence à croire à cette victoire. On pousse un peu dans la montée, c’est le moment idéal pour tenter l’échappée.

Après l’interminable ligne droite dans le sable qui chauffe les quadriceps et les derniers kms dans le port, on plonge dans les dernières vagues, enfin. Ça secoue fort, mais on a le sourire, on y est. 6h28 d’effort, de plaisir, de bavardages (paraît-il ?), de complicité et complémentarité avec Julia.
Bref, une merveilleuse journée!

S’il y avait une marche plus haute, Julia et Aline seraient au dessus des hommes

Merci à tous les bénévoles pour leurs encouragements, mais aussi aux équipes avec qui on a fait une belle bagarre (notamment Arnaud Deroche qui depuis le départ nous a encouragé dès qu’il nous voyait).
Beaucoup de fair-play de leur part et de reconnaissance en nous invitant à partager leur podium. Ils ont été notre motivation tout au long de la course et nous ont permis de réaliser cette performance.