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Les « Swimrungoats »: One for all, all for one: scary movie

Chapter: scary movie

Bref, tout était bien là…sauf nos oléagineux, portés disparus.

🇫🇷 🏊‍♀️ 🏃[English version below]
Le torpilleur est atteint, non sans stress, avec cette myriade de bateaux amarrés dans la baie de Sugiton. Notre sac de ravitaillement, bien à l’abri dans une crevasse, semble intact. Barres énergétiques, sachets de boulghour bio, eau et des oléagineux (noix, amandes etc..) nous titillent les papilles par avance. Enfin, nous étions un peu nerveux de nous faire voler nos victuailles, ou faire le bonheur d’un sanglier opportuniste. Bref, tout était bien là…sauf nos oléagineux, portés disparus.

Le petit trou dentelé sous le sachet désigne un voleur du type rongeur comme coupable. Tant mieux pour lui, et tant pis pour nous, l’occasion fait le larron. Nous embarquons avec nous les déchets, fidèles à notre engagement de ne rien laisser de notre passage (cf. @unocéandevie dont nous faisons souvent la promotion autour de nos compères swimrunners.)

La vire à VTT

Nous prenons du repos et quelques forces avant d’entamer le morceau ardu dont personne ne parle mais qui est dans l’esprit de chacun: le passage de la vire à VTT qui nous évite de grimper sur la montagne séparant Morgiou de Sormiou.

Un raccourci empruntant un passage d’escalade en traversée, nous avons un baudrier pour trois, une corde de 20m et David fait les fonds de tiroirs pour les mousquetons. Ça passe en corde tendue à trois ouf ! Les 80 m de vide au dessus de l’eau avec 5 cm de vire furent assez impressionnant. C’était le point jamais fait auparavant en mode swimrun.

I think this part was never achieved before in a swimrun format.

🇬🇧 🏊‍♀️ 🏃
We’re landing on the torpilleur island, stressful swim leg as we cruise among a sailbaot armada in Sugiton Bay. Our food bag is well hidden in a crevice and seems intact. Energy bars, organic couscous, water bottles, nuts, almonds etc.. make us salivate in advance. To tell you the truth we were a little bit nervous about the food bag safety (theft by humans, animals, angry gods…). Hopefully, all our stuff was there…at first glance.. cause our organic grain food bag was emptied by some kind of mice we think. Good for this little clever rodent I guess.

We have plenty of food left, and we conscientiously take our time, all thinking hard about the scary part: the « vire à VTT » (i.e. mountain bike ledge). A shortcut that will avoid us the grueling climb between Morgiou and Sormiou calanque. At least we got to use the extra gear we have been carrying all the way long, harness and cord (20 m).

With a couple of carabiners, and all three on the same rope, we pass this 5cm wide ledge, 80 m above the water. Impressive indeed, enough to congratulate ourselves. I think this part was never achieved before in a swimrun format.
🌞🌻⛰️🌲

Chapter: dans les bras de Sormiou

une confiance étrange nous lie

🇫🇷 🏊‍♀️ 🏃[English version below]
il nous reste tout de même 2,5 km de natation pas facile pour rejoindre le port de Sormiou. C’est la dernière difficulté, chacun est dans le dur à ce moment précis. Or si on arrive sans pépin au prochain ravito au col de Cortiou, le défi de relier Callelongue prend corps sérieusement. Après un choix malheureux de chaussures, voilà les lunettes de David qui prennent l’eau, il ne voit rien. Lui qui est d’habitude aux avant postes, se retrouve relégué à l’arrière, dérivant sur une trajectoire bringuebalante.

Sormiou est baignée d’une lumière de fin de journée, une vraie carte postale

Heureusement, la température de l’eau, estimée à 20°C, est clémente, nous avons le temps de nous arrêter afin de faire le point sur la forme de chacun. Nous disposons d’une “pull cord”, d’un commun accord, inutile à ce moment, une confiance étrange nous lie, comme si nous étions réglés tel du papier à musique.

Sormiou la belle

Sormiou est baignée d’une lumière de fin de journée, une vraie carte postale, un met rare dont nous nous délectons. Bientôt un autre ravito caché, nous mangeons énormément tant la dépense énergétique en swimrun est taxante. Néanmoins nous en sommes bien conscient après plus de douze heures d’efforts.

Les nuages nous enveloppent, anticipant la nuit et nous donnant un répit bienfaiteur sur la chaleur accablante vécue lors de la mi-journée. Il ne reste plus qu’une natation de 500 m après la calanque de l’Escu, nos bras sont autant détruits que notre moral est haut. La seule chose qui puisse nous arriver c’est la blessure idiote sur une erreur de concentration. Alors on avance… avec prudence.

We tread lightly as we know that the only circumstance to DNF is a silly last minute injury.

🇬🇧 🏊‍♀️ 🏃
The big swim is waiting for us, 2.5 km of choppy water to reach Sormiou’s harbor. It’s the last struggle, everyone is suffering. If we haven’t any major issue before the next food bag at Cortiou pass, our chances to meet our final destination Callelongue would be greatly bettered.

Following the not-so-wise David’s shoe choice, his goggles seem to fail him in the big swim. David was not at all swimmer three years ago, and nowadays he’s usually ahead of us. He’s now lagging behind us, swimming like a drunken mad man.

Fortunately, 20°C water temperature allows us to stop and perform a quick check up of our mental and physical states. We all have a pull cord in case of emergency, at this point unnecessary we concur. A peculiar form of trust unite us, as if we were each one a part of a symphony.

The calanque of Sormiou is lit up by the dwindling sun, a real postal card landscape. Soon we’ll reach our second hidden food bag. We eat a lot, I mean a lot more than trail running or other endurance sports we use to practice. After a 12 hours effort our bodies needs to charge up. The nascent clouds alleviate the wearing heat we had during mid day. One more swim leg after the calanque Escu (0.5 km), our back, shoulders and arms are shattered, contrariwise to our moral. We tread lightly as we know that the only circumstance to DNF is a silly last minute injury.
🌞🌻⛰️🌲

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