Meridian Adventure Race 2020 vs SARS-CoV-2
Les compétitions de swimrun en temps de Pandémie SARS-CoV-2 : Le Circuit Meridian Adventure Race 2020.
Matteo Testa nous donne son point de vue de directeur de circuit mais aussi sa vision en tant que transalpin sur cette période exceptionnelle de pandémie.
Swimrun France : Bonjour Matteo, Peux tu nous présenter Meridian Adventure Race et les Epicblue series 2020 – 2021 ?
Matteo Testa (organisateur): Salut Jean Marie. Merci pour cette opportunité de présenter mieux cette Séries.
Meridian Adventures est un groupe qui investit et opère dans des domaines semi-privatif dans les voyages et expériences de luxe. Meridian Adventures privilégie la découverte d’endroits uniques aux caractéristiques particulières liées à la culture, à la mer et aux océans. Avec le groupe Meridian nous avons voulu proposer des évènements de swimrun. Dédiés aux athlètes de la discipline et aux simple passionnés, nous nous fondons sur les principaux piliers des sociétés du groupe: partage d’expériences de qualité, respect de la mer et de la nature, actions pour un changement soutenable, récompenses d’accomplissements extraordinaires.
J’ai donc mis en place un circuit international de SWIMRUN qui fera voyager du complexe privé Meridian en Turquie, au Centre de plongée à Raja-Ampat (Indonésie) pour enfin arriver au troisième évènement dans le paradis de l’OutDoor à Finale Ligure en Italie. Ce mix magique de lieux remarquables constitue la première Séries EPICBLUE 2020. Dû au COVID-19, j’ai été obligé de reporter deux dates en 2021 (NDLR Turquie et Indonésie). Toutefois l’étape de Finale Ligure (Italie), qui devient la première de la Séries 2020/2021, est bien maintenue comme prévu le 27 Septembre 2020. Les Epic Blue Séries maintiennent toujours les récompenses incluant des voyages d’une semaine sur des catamarans de luxe dans la région de Raja-Ampat. Avec le cumule de points sur les trois évènements, les vainqueurs pourront gagner ce voyage de rêve mais aussi d’autres récompenses prestigieuses.
SRF : De nationalité italienne, tu as assisté à l’épidémie de covid-19 toucher en premier lieu la Lombardie. En tant que sportif, penses tu qu’en France nous avons tardé à prendre l’ampleur du problème ?
MT : Finalement je pense que la France s’en est pas mal sortie. Les français ont tardé au moins deux / trois semaines avant de comprendre la gravité du problème et l’ampleur que ça allait prendre. En début Mars quand je voyais ce qui se passait en Italie, dans les hôpitaux et en étant en France, je remarquais qu’en France il n’y avait pas encore attention à ça.
SRF : À quel moment as tu réalisé que le SARS-CoV-2 allait bouleverser nos vies ? Quelle a été la conséquence de la pandémie de SARS-CoV-2 sur ta saison 2020 ?
MT : J’ai réalisé que le problème allait être plus étendu de ce qu’on s’attendait quand le swimrun de l’Esterel a été annulé. D’ailleurs j’avais envoyé mon avis sur certaines précautions à prendre à l’organisateur. J’ai vite compris que cela allait impacter le monde du sport et de l’évènementiel ainsi que celui du tourisme. Nous avions ensuite décidé d’annuler les épreuves 2020 de EPICBLUE Raja-Ampat (Indonésie) et Turquie, pour les reporter en 2021, mais nous avons voulu garder l’épreuve mère de Finale Ligure en Italie.
SRF : Les organisateurs doivent annuler ou reporter leurs épreuves plus tard dans le calendrier, comment s’est porté ton choix sur un report dans la saison ou une annulation de l’édition 2020 ?
MT : Nous avons attendu pour bien évaluer l’évolution de la situation Covid-19, mais on a fait le choix le plus correct. Évidemment notre priorité est de préserver et protéger la santé de nos participants ainsi que de nos équipes et des communautés locales, mais aussi il a été impossible de savoir quand voyager à l’international ça allait être à nouveau possible.
Après des considérations faites en interne de nos équipes, mais surtout avec les administration locales, nous avons pu conserver au programme en Septembre l’épreuve EPICBLUE Finale Ligure, qui deviendra l’étape numéro 1 de notre Séries EPICBLUE 2020/2021. Nous avons donc adapté l’opérativité de l’évènement, mais surtout la logistique et les procédures de course, aux normes en vigueur qui sont imposées par les fédérations et comités sportives.
SRF : Que penses tu du guide qu’a fait notre ministre des sports, et l’impact sur le swimrun en France ?
MT : Je pense que les règles que chaque Ministère de Sport, et par conséquence les fédérations (triathlon, athlétisme, cyclisme, natation, etc.), au moins pour l’Italie et d’autre pays voisins, vont s’aligner et imposer presque les même restrictions. Je suis d’accord avec ces règles, qui par contre vont difficilement être respectés dans la pratique réelle. Ce sera plutôt le bon sens des gens qu’il faudra rappeler à l’ordre. Le problème est qu’on sait pas quand ces restrictions seront levées un jour, et si jamais elles le seront.
SRF : D’après toi quelles sont les prochaines étapes globales pour un retour à la compétition ?
MT : Oui, je pense qu’il y aura surement des limitations pour les transports avant, pendant et après courses, et une fois que le vaccin sera sur le marché, ça sera une partie obligatoire, avec une certification sanitaire bien plus détaillée que celle qu’on doit fournir à ces jours. Le « mass START », pour au moins quelque année, ça disparaitra dans le triathlon et swimrun. Mais ça sera bien intéressant de voir ce que les acteurs des marathons internationaux vont adopter. Et surtout ce que l’on leur imposera.
SRF : Aurais tu un conseil à donner à tous les organisateurs de swimrun qui vivent la situations de crise actuelle ?
MT : Serrer les dents et repartir pour des moments surement meilleurs ! En gardant un grand sourire. Le swimrun est une discipline qui privilège la découverte de la nature, ses propres capacités athlétiques. Mais surtout il privilégie le partage ! C’est ça l’important. Le confinement et par conséquent de-confinement, où tout le monde a pris l’habitude de faire du sport « indoor », nous a fait redécouvrir la beauté de la nage en eaux libres. Le swimrun nous a poussé à faire du sport « ensemble » avec les autres, sans nécessairement se presser à retrouver les compétitions. Je conseil aux autres organisateurs de proposer de sorties collectives en mode « corporate » (en respect des normes Covid-19), qui vont être propédeutiques à nos courses, avec le but de reconnecter les communautés et faire en sorte que tous retrouvent la forme selon son niveau sans oublier de prendre du plaisir.
SRF : Pour revenir à la fin de la saison 2020, l’étape EpicBlue de Finale Ligure (Italie), quels sont les changements par rapport à la 1ère édition ? Aura t’elle lieu au sein du FLOW Festival ?
MT : Nous venons d’effectuer un TEST (reconnaissance) parcours dimanche dernière avec une trentaine de participants et tout le monde a adoré le nouveau parcours : la grosse boucle (du parcours LONG) cette année sera parcouru à l’envers : ça veut dire que les participants feront d’abord le grand trail running (5.5 km) puis il vont descendre sur le village de Noli, avant de plonger pour la grand nage (1.4 km) pour retourner sur Varigotti et puis Finale (après un deuxième trail running engagé).
Annika Ericsson et Kristin Larsson restent les ambassadrices de EPICBLUE (pour toute la Séries) et sont évidemment les favorites pour la victoire. Il faudra du niveau (dans les trois catégories), pour contraster l’allure des suédoises !
SRF : Les points gagnés sur la manche Italienne en 2020 compteront pour le classement final en 2021 ?
MT : Oui ! L’étape de Finale sera la première étape de la Séries.
SRF : Il y a t-il une question que tu aurais voulu que je te pose ?
MT : J’aimerais juste préciser que, en espérant tous que la situation COVID-19 restera pour nous tous un mouvais cauchemar, à partir du moment où l’on pourra voyager sans problème, les parcours EPICBLUE Turquie et aussi la formule EPICBLUE à Raja-Ampat restent des épreuves d’une beauté d’excellence et uniques. Pour ceux qu’ils veulent des événements ELITE, pas pour tous.
Voir l’ITW de course de Finale Ligure 2019 de la française Hélène Fayette