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Swimrun Arche ou Rêve

🇫🇷 Arche de Castelviel, Parc National des Calanques, Provence📍Le roi Nagekoor vient de l’archipel ☝️là haut

Le swimrun Arche ou Rêve: c’est la partie cassidaine en mode swimrun des calanques que je tenais absolument à faire découvrir à Michael. Il y a quelques années, je lui avais montré ma partie SMS (Sormiou Morgiou Sugiton) du coté de Marseille.

Nous partons de la presqu’ile de Cassis, car depuis peu le parking gratuit de Port Miou est rendu aux propriétaires des voiliers indolents de cette calanque. Notre mise à l’eau au cap cable, parmi les lignes de pêcheurs, ne fait pas dans le chichi. Nous traçons vers la pointe de Cacau, le long des anciennes trémies datant de l’exploitation de la pierre de Cassis remises en état par le conseil général.

L’eau saline se trouble et la température baisse brusquement à 11°C lorsque l’eau douce glaciale venue de résurgences se mélange avec la mer. Nous remontons sur la terre ferme à l’aide d’une vieille chaine rouillée, fixée sans doute par des baigneurs du siècle dernier.

Le soleil darde ses rayons dans les fonds marins jusqu’à 30 ou 40m de profondeur. 

Le temps de montrer les fortifications gardant l’entrée de Port Miou face aux invasions successives des Maures et des anglaise, nous redescendons vers une dalle rocheuse aux contours torturés par l’érosion. Je surnomme affectueusement de “Razor’s beach” ce promontoire hostile en mer formée et bien utile comme pont d’envol aquatique pour En Vau.

C’est la natation la plus longue, 800m d’une eau à 13°C. Nous restons bien sagement coté est ensoleillé de la calanque d’En Vau. L’entrée d’En Vau est toujours un lieu prisé par les bancs de poissons. Le soleil darde ses rayons dans les fonds marins jusqu’à 30 ou 40m de profondeur. La visibilité sous l’eau est optimale, un oeil qui lorgne les roches couvertes d’algues, l’autre qui s’attardent sur la blancheur dorée du calcaire à l’air libre. Nous souffrons de strabisme amphibien tandis que le froid grippe peu à peu la fluidité de nos mouvements.

sur le plateau de Castelviel

Il est temps d’accoster sur la face ouest un peu ombragée déjà. Nos membres sont paresseux et la parole a du mal à franchir nos mâchoires figées. Il faut vite se dépêcher de franchir la corniche avant que les frissons se transforment en tremblements. Il y a tout de même un petit pas au dessus du vide (10 – 12 m) à franchir !

Nous empruntons désormais un chemin d’escalade légère à l’ombre. Le rythme d’ascension est rapide afin de combattre la chute de la température corporelle. Enfin nous arrivons sur le plateau où la vue sur les falaises rouges de la Ciotat et le bec de l’aigle au loin reste un grand classique.

Nous prenons plein sud vers l’arche, lieu habituel de notre pause galette des rois depuis le début d’année. C’est un lieu ou le futur printemps est déjà là, ou bien l’hiver n’est peut être jamais arrivé sur cette partie des calanques…

J’en profite pour quitter le haut, un peu de vitamine D gratuite en cette période, quelle luxe ! La prochaine étape est le belvédère d’En Vau encore une fois par une chemin d’escalade légère. Le bonus de la montée étant le trou du serpent en aller retour à travers la falaise. Michael est émerveillé par la diversité des paysages, il reconnait bien ces calanques, lui qui a grimpé avec Mats il y a quelques décades le « doigt de dieu » non loin d’ici.

Nous avons presque chaud, et il est temps de prendre les sentiers de grande randonnée pour rentrer au bercail. Nous pouvons courir, chose assez rare dans les calanques sur mes tracés swimrungoat.

« Jamais deux sans trois » précise je à Michael, et cette fois ci nous irons sur une trace au nom évocateur « la sauvagerie » du coté du Devenson. Je crois bien que ça va lui plaire !