De la bronchite à la victoire : Notre incroyable journée au swimrun d’Hossegor
Le swimrun d’Hossegor, c’est lui qui m’a vu faire mes débuts, alors il mérite bien un petit compte rendu. C’est une relation de longue date et l’histoire avait commencé en 2021 quand une amie (de longue date elle aussi… ahah) m’avait contacté pour y participer. Sûr de ma force d’ancien nageur ayant arrêté depuis 5 ans, je lui réponds positivement en étant persuadé de pouvoir assurer.
Mais l’histoire en avait décidé autrement et j’ai vécu une course très difficile. J’ai quand même décidé de revenir chaque année pour me tester, voir si je progressais (sans m’entraîner pour, bien évidemment !) et profiter des copains qui habitent sur place et du paysage magnifique. Le swimrun d’Hossegor, vous l’aurez compris, c’est un peu ce pote que nous voyons une fois par an et avec qui je prends une grosse cuite pour laquelle je mets plusieurs semaines à récupérer.
Malgré ça, nous prends plaisir à lui rendre visite chaque année. Mais Hossegor, c’est aussi une organisation bien ficelée avec des organisatrices et des bénévoles aux petits soins avec tous les athlètes, peu importe leur niveau ou la marque de leur combinaison. Alors c’est aussi pour eux que je reviens chaque année peut-être.
En tout cas, quand j’ai proposé à Fabien Besançon un mois avant la course de venir participer à une course où nous nageons dans un océan souvent exigeant et courons dans le sable pendant des kilomètres, il n’a même pas pris le temps de réfléchir tellement il était emballé. Nous nous sommes donc engagés sur la course la plus longue, « l’ambitieuse », à savoir 40 km avec 33 km de course à pied et 7 km de natation.
“3 jours avant la course, je tombe malade” – Vincent
Nous avions prévu de la prendre comme une course de préparation et d’y tester les allures visées pour ÖtillÖ. Ça, c’était le projet… L’histoire avait visiblement d’autres projets pour nous puisque 3 jours avant la course, je tombe malade, grosse bronchite… même en footing c’est difficile de respirer et je ne dors pas la nuit.
Ok, nous n’allons pas pouvoir tester les allures mais nous allons pouvoir nous tester nous-mêmes, voir à quel point notre binôme est résistant. Le vendredi, je ne suis vraiment pas en forme et nous nous posons la question avec Matthieu Poullain, mon entraîneur [NDLR, et co-fondateur avec Vincent du 🎙️: podcast l’instant swimrun ], de faire la course ou non. Mais pour moi, hors de question de ne pas participer à cette grande fête du swimrun dans le sud-ouest.
Nous nous disons que nous attendons le dernier moment, le dimanche matin pour prendre la décision finale. Le samedi, je récupère Fabien à la gare de Bordeaux et hop direction Hossegor, nous avons hâte. Nous parlons un peu stratégies et binômes présents, je lui fais un petit briefing des particularités de notre si belle côte atlantique.
Puis nous voilà arrivés et nous filons direct au retrait des dossards et ensuite briefing des organisateurs. C’est à ce moment-là que nous apprenons avec tristesse que le parcours a dû être modifié car les conditions à l’océan sont impraticables. En effet, des vagues de 2m50 sont annoncées et les organisateurs ne peuvent pas prendre le risque de lâcher des binômes dans ces conditions, trop dangereux.
Or comme je vous l’ai dit, le swimrun côte sud Landes, ce sont des organisateurs qui n’ont pas froid aux yeux et ils nous mettent en place un plan B nous permettant de quand même faire la course. Nous nagerons dans le canal et le lac et la course à pied se fera entre lac et océan. Ça promet d’être très rapide ! Super, j’arrive toujours pas à respirer ! Ahah ! Nous discutons un peu avec les binômes locaux, nous savons que certains sont venus pour en découdre et sont sur leur terrain de jeux. Tant mieux, nous aussi nous sommes venus faire la course !
Le jour de la course
Jour de course. Dimanche matin, réveil 5h30, j’ai arrêté de dormir depuis 2h à peu près, je ne faisais que tousser et me moucher. J’arrive autour de la table pour déjeuner et Fabien me demande si nous y allons vraiment… « Bah bien sûr qu’on y va, on n’a pas fait le déplacement pour rien ! Ahah » Petit déjeuner et préparatifs ok, nous filons vers la ligne de départ en footing, le logement n’étant pas très loin.
8h le top départ est donné ! Ça part pour 2km dans le canal (1km à contre-courant et 1 dans le sens du courant). Commencer par la natation c’est idéal pour nous. Parce que c’est notre point fort et en plus ça va me faire un lavage de nez ! Nous nous détachons rapidement avec un binôme de sauveteur, et pas n’importe qui… Jonathan Despergers, ancien champion du monde de sauvetage en mer.
“au final ce n’est pas si catastrophique” – Vincent
Nous savons qu’ils nagent très bien et qu’ils vont rester avec nous un moment. Nous faisons toute la natation ensemble à nous prendre des relais, c’est sympa. Puis sur les derniers 200m, nous décidons de prendre le large pour mettre notre rythme à pied. Nous savons que nous ne pourrons pas tenir les allures prévues alors il faut se concentrer sur nous et nos sensations. Alors nous y allons, et au final ce n’est pas si catastrophique.
Nous décidons quand même de nous encorder à pied pour que Fabien puisse m’aider. Il est tellement en forme, je suis déçu de le ralentir autant. Mais c’est le jeu du binôme, nous ne sommes pas toujours en forme en même temps. Les parties pédestres se passent bien, Fabien est tout le temps devant et moi je m’accroche comme une tique à son mollet et en natation nous nous détachons pour alterner.
J’ai de bonnes sensations, je peux faire des efforts dans l’eau mais à pied c’est compliqué. Malgré ces difficultés l’écart avec nos adversaires se creuse petit à petit et nous, nous profitons du paysage et de l’ambiance folle que mettent le public et les bénévoles sur la course. Nous avons même le luxe d’avoir Gauthier qui nous suit en vélo tout le long.
L’arrivée
Nous finissons par gagner la course après 3h56 de plaisir et une arrivée main dans la main. Il y a des victoires qui font plaisir mais celle-là est toute particulière. Tout d’abord car c’est là où j’ai fait mon premier swimrun et si on m’avait dit qu’un jour je le gagnerais, je ne l’aurais probablement pas cru. Ensuite parce que cette victoire, c’est grâce à Fabien.
La fête des pères
Sans lui je n’aurais rien pu faire ce jour-là mais malgré mon état il a quand même accepté de m’aider et de me traîner toute la course, alors merci beaucoup ! Et enfin ce dimanche-là, c’était la fête des pères et ceux qui me connaissent savent que je vais bientôt avoir un bébé, alors c’était un peu mon premier cadeau de fête des pères et ça… c’est inestimable ! Un immense merci à l’organisation du swimrun côte sud
IG : @vincouf 🎙️: L’instant Swimrun
✍️ Vincent Fabre
📷 crédit photos Swimrun Hossegor / RiBlanc
🔗https://swimrun-cote-sud-landes.fr/