Ötillö 2021: les forces en présence
Lundi 6 Septembre les Championnats du monde vont se dérouler sur le lieu de naissance du sport, dans l’archipel de Stockholm. Malgré les contraintes sanitaires et économiques, 158 équipes seront au départ de ce monstre de 65km de course à pied et 10km de natation. Cette année n’est certainement pas classique avec beaucoup d’épreuves annulées ou reportées, et de fortes contraintes quant aux rassemblements, entraînements et voyages. Quelles seront les conséquences sur les performances ? Difficile de le dire, mais certaines équipes auront pu mieux s’entraîner que d’autres. A noter que les trois équipes tenantes du titre ne seront pas présentes, ce qui laissera le champ libre à leurs concurrents.
Il existe plusieurs classements internationaux et tous privilégient la participation à un grand nombre de courses. Cette année, en particulier, ce critère n’est pas le meilleur et favorise ceux et celles qui ont eu l’opportunité ou la volonté de voyager et courir. Cependant, beaucoup se sont entraînés plus discrètement, et la course devrait nous réserver des surprises ! Dans ce contexte compliqué, nous avons tenté de mettre en avant les équipes qui devraient jouer les premiers rôles.
Men (84)
La catégorie avec les plus grand nombre de compétiteurs, mais aussi généralement la plus grande densité en tête de course, est généralement la plus disputée. Avec le forfait de Pontus Lindberg & George Bjälkemo (Team Kraken Swimrun), la course est encore plus ouverte.
- Lars Ekman & Fredrik Axelgård (ARK Swimrun Frederik & Lars). Frederik est un habitué des podiums et membre de l’équipe la plus rapide sur ce parcours (7:39:25 en 2018). Lars n’est pas un inconnu non plus, ayant fini second en 2018. Cette paire expérimentée et talentueuse devrait jouer la victoire.
- Rémi Mariette & Guillaume Heneman, (Team Gravelines Triathlon – HEAD). Premieres à Engadin et Authieman et quatriemes à Utö, c’este une équipe rapide qui commence à être aguerrie et à connaître le terrain. Vainqueurs à Malte en 2019, ils ont montré leur potentiel et on devrait les trouver aux avant postes pendant la course.
- Hugo Tormento & Matthieu Poullain (ARK Swimrun France). L’équipe Montpelliéraine a montré son potentiel en gagnant les 1000 Lakes (Rheinsberg, Allemagne) en 2019. Très forte dans l’eau, cette équipe soudée peut donner du fil à retordre aux meilleurs.
- Nicolas Remires & Francesc De lanuza Gimeno (Team Envol). Le coach Français Nicolas qui vit en Suède est très expérimenté et peu connaissent la course aussi bien que lui. Son nouveau partenaire Barcelonais vient de la course à pied, mais a aussi un solide palmarès en swimrun. Leur partenariat devrait leur donner des éléments pour se joindre à la course en tête.
- Oscar Olsson & Adriel Young (Team Simcoachen). Composée de Adriel un surfer australien naturalisé suédois, et Carl un coach sportif Suédois, cette équipe atypique à l’aise dans l’eau a un fort potentiel. Ils ont battu les champions du monde en titre à Uto et ont gagné chez eux à Gothenburg. Une équipe en forme à suivre.
Women (25)
En l’absence des championnes du monde en titre Fanny Danckwardt et Desirée Andersson, la course est très ouverte.
- Helena Sivertsson & Kristin Larsson (Ark Swimrun Helena & Kristin). Une paire incontournable chez les femmes. Ces deux athlètes au palmarès impressionnant seront parmi les favorites cette année encore, en particulier avec l’absence des tenantes du titre.
- Susie Moonan & Anna Hellström (Envol Women 2). Avec une magnifique seconde place en 2019, la paire Suédoise doit être considérée comme de potentielles vainqueur. Leur expérience ne fait que s’accroître et la stabilité de la paire est un gage de force.
- Jenny Hedborn & Helen Wikmar (RKsouls Addnature). Ce binôme relativement nouveau n’est cependant pas inexpérimenté. Troisièmes à Engadin cette année, elles peuvent compter sur l’expérience de Wikmar qui a fini troisièmes à l’Ötillö en 2019. Une équipe dynamique qui dans de bonnes circonstances peut au moins jouer le podium.
- Josefine Jangvert & Jenny Ramstedt (Head Swimming / Primalcoaching). Cette équipe Suédoise est une habituée du circuit. Leur résultats sont parfois en dent de scies, mais dans un bon jour elles peuvent se mêler à la lutte pour le podium.
- Linnéa Olausson & Isabell Norstedt (Primalcoaching). Les deux athlètes frappent à la porte du podium. Est-ce que leur association et la somme de leur expérience leur permettra de franchir l’étape supérieure ?
Mixed (49)
Peut-être plus que dans les autres catégories, la compétition mixed réserve parfois des surprises, et les meilleurs profitent souvent de la dynamique des binômes hommes. Cette année les tenants du titres Charlotte Eriksson et Simon Börjeson ne seront pas au départ, et la course est difficile à prévoir.
- Desirée Andersson & Victor Dahl (Envol). Une équipe jeune mais très expérimentée. Andersson est la tenante du titre en catégorie femme, et Dahl a fini troisième en mixed en 2018. Leur victoire à Engadin cette année les place dans les incontournables pour la victoire.
- Thomas Shreven & Jasmina Glad-Schreven (Say No ! to Doping). En finissant seconds en 2019, cette paire au nom tellement inspirant s’est imposée au devant de la scène. Expérimentés, sans faiblesse notable, ils peuvent légitimement viser la victoire.
- Sabina Rapelli & Alexis Charrier (Envol Switzerland – HEAD). Ce duo Suisse acquiert progressivement en notoriété et expérience, et leur place de second à Engadin leur donne des ambitions légitimes. On devrait les voir dans le peloton de tête.
- Peter Oom & Ulrika Eriksson (Stena Recycling). Ces deux compétiteurs expérimentés forment une équipe relativement récente mais qui a déjà fait parler d’elle en finissant premiers à Gothenburg et Uto cette année. Ils devraient se mêler à la bataille en tête.
- Alexander Koller & Marika Wagner (ARK Swimrun Marika & Alexander). Marika Wagner est une habituée des podiums et de records de vitesse, tant en catégorie femmes que mixed. Cette équipe formée en 2020 est en progression et sera à surveiller.
- Renaud Cadière & Christel Robin (Christel Robin body & mind). Anciens triathlètes niveau international, la paire niçoise ne manque pas de vitesse comme le témoigne leur victoire récente à Laffrey. Leur adaptation au terrain très technique qu’ils connaissent peu sera un facteur clé de leur performance.
Cette rapide présentation des forces en présence est ouverte au débat, et gageons que des équipes non citées viendront chambouler ces prévisions. Rendez-vous lundi à Utö pour le verdict final !