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Championnats de France de Swimrun 2021 au Ré Swimrun

Les Championnats de France de Swimrun 2021 auront lieu au Ré Swimrun le 18 septembre prochain. Prévus initialement sur l’Authieman le 27 juin, Les championnats ont dû être décalés pour cause d’incertitudes liés à la pandémie en septembre. Thibaud Lallemand est le référent de la mission swimrun à la FFTri, successeur de Jean Michel Buniet (et aussi organisateur du challenge swimrun de midi Pyrénées) Fabien Millasseau quant à lui est l’heureux organisateur du Ré Swimrun.

L’annonce de l’attribution des Championnats de France a suscité de nombreuses réactions et interrogations sur le forum 👉 https://www.facebook.com/groups/swimrunFrance/posts/4119861714777318. L’interview ci dessous a pour objectif de répondre aux questions soulevées par les forumeurs, et de préciser la position présente et future de la fédération de triathlon sur ces championnats de France de Swimrun.

A] 📍Swimrun France: Bonjour. Pouvez-vous vous présenter aux swimrunners ?

Thibault Lallemand: Professionnellement, je suis cadre dans une société qui conçoit des outils et services informatiques dédiées aux entreprises de la communication et du web-to-print. Mon implication bénévole a été croissante, je suis pratiquant (Cross-Triathlon, Swimrun, trail, eau libre) je suis entraîneur triathlon, j’ai été président de Club, membre de la commission Swimrun et aujourd’hui, je suis président de la Ligue Occitanie et Responsable de la Mission Swimrun et des Disciplines enchaînées à la FFTRi.

Fabien Millasseau: Bonjour, je suis salarié dans le groupe CGR cinémas depuis 2001 (responsable de la partie BTOB). Je suis membre du comité d’administration du Club La Rochelle triathlon depuis 3 ans, vice-président depuis cette année et je pratique le triathlon depuis 6 ans. Sportif depuis mon plus jeune âge où j’ai été sportif de haut niveau dans le patinage artistique, je suis passionné par la performance, le dépassement de soi et les émotions que nous procure le sport.

B] 📍SRF : Quelle est ta mission au sein de la FFtri ? Est ce la même que Jean Michel Buniet ? Es tu aidé dans ta mission par des cadres de la FFTri ?

TL: Je suis responsable de la Mission Swimrun à la FFTRi, oui, j’ai pris le relais de Jean-Michel avec en plus un travail de veille et de développement sur les disciplines enchaînées en général – hors Duathlon, Triathlon, Aquathlon. Il faut savoir que la FFTRI a en charge près de 15 disciplines et si on peut regretter parfois le manque de visibilité du Swimrun, c’est oublier aussi que c’est la seule discipline fédérale qui a une mission qui lui est dédiée avec le Raid. Thomas Amo, Directeur Technique de la Ligue Occitanie m’accompagne au quotidien dans les projets et activités de la Mission. Nous nous connaissons bien, nous avons l’habitude de travailler ensemble au sein de la Ligue et nous sommes complémentaires.
La mission Swimrun est intégrée au Pôle Développement, mis en place avec la nouvelle équipe dirigeante à la fédération. C’est très intéressant, cela permet d’échanger, de partager et chercher des réponses à des problématiques communes. Néanmoins, Thomas et moi avons les mains totalement libres dans les projets que nous menons, dans les orientations et leur mise en œuvre. Notre démarche tend à impliquer les acteurs de la disciplines : athlètes, organisateurs mais aussi en interne avec les différents services fédéraux.

B] 📍SRF : La pandémie a bousculé grandement le calendrier des épreuves, comment s’est déroulé le process de décision qui a désigné finalement le Ré Swimrun pour les championnats de France de swimrun 2021 ? Il y avait il plusieurs épreuves respectant les critères sur la short list (en dehors de l’Authieman) ?

TL: En effet, les conditions n’étaient pas réunies pour assurer le maintien de l’épreuve sur l’Authieman. Un mois avant l’épreuve nous étions encore dans un contexte sanitaire très incertain et très contraint sans date de sortie. Suite à plusieurs échanges avec la préfecture locale, l’organisateur ne pouvait garantir le maintien de l’épreuve. C’est ainsi que nous avons préféré renoncer à l’Authieman sur cette édition.
Nous en avons longuement discuté avec Thomas et nous souhaitions malgré tout maintenir un Championnat de France cette année. Nous n’avons été contraints par rien ni personne pour faire ce choix, si ce n’est l’envie de maintenir ce rendez-vous important dans la saison. Il faut savoir que les championnats s’appuient sur des épreuves existantes, sur la sollicitation des organisateurs tout en répondant au plus près au cahier des charges.
Dans notre cas, l’épreuve devait maintenant se tenir à l’automne pour permettre à l’organisateur potentiel de se ré-organiser et aussi pour que les athlètes puissent eux aussi se préparer. Plusieurs organisations, répondants aux critères ont été contacté pour savoir s’ils souhaitaient faire acte de candidature. Plusieurs épreuves de qualité ont postulé, le choix n’a pas été facile mais il s’est finalement arrêté sur le Ré Swimrun notamment parce que l’épreuve présentait le moins de conflits de dates avec d’autres épreuves. Nous étions conscients en faisant le choix du report à l’automne des conséquences que cela pouvait représenter, surtout en étant si proches de la finale ÖtillÖ. Mais nous nous réjouissons de la collaboration avec Fabien Millasseau. L’équipe du Ré Swimrun est très motivée pour accueillir cette épreuve.

📍SRF: Quel impact a eu sur ton organisation l’accueil des championnats de France ? As tu hésité avant d’accepter ?

FM: Pour ne rien vous cacher, notre ambition depuis la première édition en 2019 était de se roder et améliorer notre organisation petit à petit afin de postuler l’année prochaine pour l’accueil des Championnats de France. Nous n’avons eu aucune hésitation avant d’accepter, notre équipe organisatrice était unanime sur la décision et nous en sommes très fiers.
L’impact sur notre organisation est assez faible car notre épreuve remplissait déjà 90% du cahier des charges des championnats de France. Le plus délicat a été au niveau de la communication car le temps nous a manqué mais nous ne nous en sommes pas si mal sortis au vu des retours que nous avons eu.

C] 📍SRF : Beaucoup de swimrunners l’an dernier avaient déploré un point de règlement, à savoir l’appartenance au même club en tant que licencié pour un binôme désirant être éligible au classement. Contrainte qui a été levée cette année 2021, peux tu nous en dire plus sur ce point ?

TL: Oui, nous connaissons cette contrainte étant swimrunner nous-mêmes. En France, lorsqu’on pratique un sport, on est soit en individuel soit en équipe. Lorsqu’on pratique en binôme, donc en équipe, c’est une équipe constituée des membres de son club, quelle que soit la discipline. Une des rares exceptions que je connaisse, est le modèle du Raid ou les équipes peuvent être constituées d’athlètes émanant de clubs différents mais dans l’historique du Raid la notion de Club n’est pas prépondérante. En général donc, la démarche de concevoir une équipe constituée d’athlètes appartenant à des clubs différents n’est pas simple et pour ainsi dire pas « naturelle ». Le Swimrun soulève des spécificités nouvelles voire inexistantes dans le code du Sport. Les pratiques évoluent, de nouvelles disciplines émergent, il faut savoir faire évoluer ses règles, ses codes avec les pratiques.

Pour préciser, la contrainte d’évoluer dans le même club ne concernait que le Championnat de France. Néanmoins, je pense que c’est un point de détail, car pour être performant il est nécessaire de pratiquer le plus souvent ensemble ; le fait d’être dans le même club ne paraissait pas être un problème. D’ailleurs, on voit bien que les binômes les plus performants actuellement évoluent dans le même club. Pour cette raison, nous nous sommes appuyés sur le modèle du Bike&Run qui se pratique aussi en binôme. En tout cas, désormais tout est possible, on peut disposer d’une “licence individuelle”, c’est à dire sans club.

D] 📍SRF : Peux tu rappeler aux swimrunners qui n’ont pas forcément une culture de la licence sportive, pourquoi il est nécessaire d’adhérer à une fédération sportive pour avoir un titre de champion de France ?

TL: N’étant pas spécialiste de la question, je vais devoir faire simple et tenter d’être clair. En France, le Ministère des sports délègue la gestion de la pratique sportive aux Fédérations. Lorsqu’une discipline est identifiée, elle est déléguée à une fédération dans la mesure où cette discipline dispose de caractéristiques communes avec les autres disciplines de cette fédération. Il existe 115 Fédérations sportives (dont 36 sont des Fédérations Olympiques) et le choix politique de l’époque était de resserrer ce nombre. C’est ainsi que le Swimrun par exemple a été pris en charge par la FFTRI mais aussi le Raid qui avait sa propre fédération. Aujourd’hui, la FFTRI porte 14 disciplines. Cette prise en charge fédérale permet une reconnaissance par les instances et les administrations nationales (Préfectures, Conseils Régionaux, CNOSF…). L’intégration dans une fédération permet de caractériser la discipline, d’en développer la forme compétitive (athlètes et organisateurs d’épreuves), d’en définir les règles, d’en désigner les champions nationaux… C’est ainsi que pour être le Champion de France, reconnu comme tel, il est nécessaire d’être licencié dans une fédération. C’est en quelque sorte le Champion de la Communauté FFTRI.
Néanmoins, il n’est absolument pas nécessaire d’être licencié pour pratiquer. Tout comme vous n’avez pas besoin d’être licencié FFA pour courir ou faire une course occasionnellement. Être licencié apporte néanmoins certains avantages : encadrement technique, accès aux pistes, bassins, travail en groupe… et surtout au niveau des assurances dans le cadre de la pratique.
Il en va de même avec les championnats. Il existe d’autres championnats de France sous d’autres formes, en circuit privé, en Ufolep, Asptt, UCPA ou fédérations multisport…mais pas en Swimrun à ma connaissance. Par contre, l’État ne reconnaît que celui qui est désigné par la Fédération délégataire.
Le swimrun est pris en charge par la « Fédération Française de Triathlon et des disciplines enchaînées » mais n’est pas encore intégré à World Triathlon (la fédération internationale), ce qui permet à chacun de prétendre organiser le Championnat du Monde. On peut imaginer qu’un jour, le swimrun soit pris en charge par d’autres Fédérations Nationales puis reconnu par World Triathlon ce qui concrétiserait un Championnat du Monde « officiel ». De la même façon qu’on trouve sur le Triathlon longue distance le circuit IronMan (circuit privé) qui désigne son Champion du Monde et World Triathlon qui désigne le Champion du Monde « Officiel » – on peut donc être plusieurs fois champion du monde la même année.

E] 📍SRF : La date du 18 septembre a fait beaucoup réagir parmi les meilleures paires françaises qualifiées pour les championnats du monde du 6 septembre à Stockholm. En effet, 12 jours seulement pour récupérer avant les « France » leur semblent trop juste. Pourquoi avoir placé la date aussi proche ? Par ricochet, le mois septembre se révèle bien chargé en concentrant pas moins de 3 épreuves en 15 jours, à savoir Ré swimrun Breizh Swimrun et Troll Enez.

TL: Comme je le disais tout à l’heure, ça a été un choix cornélien. La date ne nous appartient pas, nous nous appuyons sur une épreuve existante, affiliée FFTRI bien sûr, qui souhaite porter le label et qui respecte le Cahier des Charges. Même s’il n’est pas lourd, il faut quand même accueillir une épreuve M et L dans le même week-end, puisque les titres sont décernés sur les 2 distances. Rien qu’avec ces critères là, vous verrez qu’il ne reste plus beaucoup de possibilité.
Oui, le mois de septembre va être chargé mais il appartient aux athlètes de gérer leur saison, de faire le choix des épreuves et de gérer ses efforts et sa récupération. Lorsqu’on pratique à un certain niveau, il est indispensable de faire des choix cohérents dans son parcours sportifs, d’identifier les épreuves qui présentent un intérêt. Le niveau des athlètes s’élèvent et on ne peut que s’enorgueillir de voir que les athlètes français sont particulièrement performants. Associée à la performance athlétique pure, il y a désormais le développement et la gestion de la performance sur la durée d’une saison voire d’objectifs à long terme. En effet, cette année est une année « spéciale » malgré nous, il va falloir gérer la finale Ötillö et le Championnat de France pour ceux qui souhaitent s’engager sur les deux.
Il y a beaucoup d’épreuves en France, probablement plus que nulle part ailleurs, on ne pas peut être partout. En ce qui nous concerne nous nous préoccupons surtout des épreuves affiliées ; avec une centaine d’épreuves sur le territoire, il est difficile de ne pas avoir de doublon..

F] 📍SRF : Comment se passe les inscriptions aux « France », le plein est il fait ? Du coté des équipes inscrites, les paires sont elles majoritairement de différents clubs ou pas ? Comment se passe les inscriptions de la course Open, il y a t-il eu une cannibalisation entre open et « france »?

FM: Les inscriptions se passent très bien, nous sommes à 90% de taux de remplissage ! Nous sommes ravis car, au vu de la situation sanitaire, beaucoup de compétions ont été déplacées sur septembre et la cannibalisation était notre plus grande inquiétude. Les inscriptions sur les courses Open sont excellentes comme chaque année et nous avons innové pour cette nouvelle édition en proposant également un format S « découverte » afin de proposer au maximum de public un challenge pour chacun (S, M, L). Les paires sont majoritairement du même club (je pense que ça s’explique par la nouveauté de ce point de règlement)

G] 📍SRF : Concernant le déroulement à proprement dit de l’épreuve, comment vont s’articuler l’open et les « france » ? (départ par vagues) Outre le respect et l’admiration conférés au vainqueurs, que gagne un champion de France de swimrun ?

FM: Nous avons prévu de faire partir les courses Championnat de France 15 minutes avant les courses Open. De plus, les courses championnat de France auront une petite boucle supplémentaire (environ 1km) à faire en fin de parcours juste devant notre village partenaire avant de passer la ligne d’arrivée. De notre côté, nous avons prévu une prime pour les 3 premières équipes du format L (500€, 250€, 150€) ainsi que quelques cadeaux supplémentaires mais je garde des surprises. Nous allons également tout faire avec l’aide de Thibault pour faire venir un maximum de journalistes sur cet événement pour mettre en avant les athlètes et leurs performances (d’ailleurs, vous êtes les bienvenues 😉). Je laisse Thibault dévoiler les jolis prix FFTRI !

TL: A l’instar des autres disciplines fédérales, il n’y a pas de prime, seul le titre est décerné, matérialisé par un maillot de Champion. En effet, la valeur est symbolique et ce n’est pas la vocation de la fédération que de faire des dotations en numéraire. Je ne crois pas que d’autres fédérations le fassent, j’en serais surpris. Les titres sont décernés pour les premiers de chaque catégorie sur les deux distances soit 6 titres.
Malgré ce qu’on pourrait penser, le Championnat de France ne rapporte rien à la Fédération. Il n’y a pas de surcoût pour l’organisateur, il n’y a pas de pourcentage sur les inscriptions, ni de bénéfice ou de commission quelconque qui revient à la fédération. Nous savons que la prise en charge du label peut même engendrer un certain surcoût ou une surcharge de travail pour l’organisateur, il nous paraît normal que l’intégralité des recettes lui reviennent.
Néanmoins, nous avons entamé un travail d’accompagnement des athlètes les plus performants. Nous suivons leur progression sur les différentes courses de la saison internationale Ötillö et en France… Nous en sommes encore qu’aux balbutiements, nous avons eu un premier échange qui a été constructif et nous regardons comment nous pourrions leur être utile, quels sont leur besoins, comment la Mission peut les accompagner pour les aider à élever leur niveau de performance, faciliter leur vie à l’approche des épreuves clés… Nous laissons s’achever cette saison pour constituer un groupe autour duquel nous pourrions bâtir un projet sportif ensemble dès 2022.

H] 📍SRF : Il y aura t-il une délégation de la FFTri qui va se déplacer au Ré Swimrun ? Comment vont se dérouler l’attribution des championnats de France 2022 ?

TL: Bien sûr, il y aura une délégation qui va se déplacer sur le Ré Swimrun. Thomas s’est même engagé sur l’épreuve. Nous n’avons pas encore organisé précisément notre planning sur place mais nous serons évidemment disponible pour échanger, discuter, partager…
Pour 2022, si tout va bien… le Championnat de France devrait revenir à l’Authieman comme prévu suite au renoncement sur 2021.
Les critères d’attribution sont d’être une épreuve affiliée, évidemment, d’assurer le respect du Cahier des Charges, la position dans le calendrier… et nous essayons de faire en sorte de changer d’organisateur à chaque fois, de varier la localisation en France, nous veillons à la qualité de l’épreuve ou plutôt la capacité à accueillir l’épreuve dans de bonnes conditions techniques, de sécurité et économique…
Le Cahier des Charges peut évoluer sensiblement notamment en ce qui concerne les distances, nous y réfléchissons. Nous nous projetons aussi sur 2023 avec d’autres possibilités. Actuellement, l’épreuve doit proposer un parcours M et un parcours L dans des créneaux horaires permettant aux athlètes venus de toute la France de pouvoir venir et être de retour chez eux dans le week-end. Il n’y a pas de contrainte technique particulière en-dehors d’isoler l’épreuve CDF des épreuves Open et d’aménager le circuit de façon à ce que le parcours CDF présente une singularité ; cela peut être une petite boucle natation et/ou course à pied supplémentaire.
Nous travaillons au sein de la Fédération de façon à pouvoir bénéficier au mieux des moyens de communication fédéraux. Nous réfléchissons aussi au sein de la Mission pour voir comment nous pourrions appuyer la visibilité de nos athlètes en général et de cette épreuve en particulier.

I] 📍SRF : Il y a toujours une certaine défiance des swimrunners vis à vis de la Fédération de Triathlon, tu as dû le percevoir sur les échanges du Forum. Comment espères-tu apaiser ces relations et aller de l’avant ?

TL: Bien sûr, je perçois cette défiance et c’est dommage mais je dois bien avouer que je n’y accorde pas trop attention tellement il y a de confusion et ce sont le plus souvent des procès d’intention. Les arguments que je peux lire ici ou là sont généralement faux ou sont l’objet de beaucoup de fantasmes ou de méconnaissance.
On parle souvent de la Fédé comme d’une « Entité Supérieure » qui régente tout alors qu’en matière de Swimrun, la Mission a toujours été totalement libre de ses actions et nous ne rendons compte que de l’avancement des projets que nous avons nous-mêmes établis. On prédisait la fin du Swimrun en France avec l’intégration à la FFTRi ; peut-on faire le bilan 4 ou 5 après ?
Nous savons tous que c’est le manque d’information qui alimente ces situations où chacun doit combler les vides avec ce qu’il imagine… et ce qu’on imagine correspond rarement à la réalité. Il est nécessaire de communiquer auprès des athlètes, des organisateurs, des pratiquants compétiteurs ou loisirs, des médias… pour qu’une information claire parvienne à chacun, mais les moyens de communication nous font défaut, c’est sûr. Pour cela, nous travaillons depuis quelques mois avec d’autres commissions et missions au sein de la FFTRI à la valorisation de nos disciplines telles que le Raid, le Cross-Triathlon, le Swimrun… (je mets des points de suspension, désolé pour les 8 ou 9 autres ! -) pour que ces disciplines puissent avoir un meilleur accès aux moyens fédéraux notamment en terme de communication. Nous sommes en train de développer aussi le maillage territorial des interlocuteurs de Swimrun pour qu’on puisse trouver dans chaque Ligue Régionale une personne relais-référente qui puisse animer des actions sur le terrain. Nous avançons petit à petit, c’est une structuration longue et lente et nous y consacrons autant de temps que notre bénévolat le permet. Malgré tout, il restera bien quelques grincheux ou revanchards pour lancer des polémiques stériles… pour ceux-là je ne peux pas faire grand-chose.
N’oublions pas aussi que la fédération est une « machine » de 60 000 personnes (Ndlr, Licencié(e)s), qui intervient sur tout le territoire, qui a des contraintes administratives et juridiques en proportion, c’est un peu plus lourd à animer qu’une communauté FB !
Je tiens quand même à souligner que Swimrun France fait un travail remarquable et nécessaire – même s’ils ne sont pas toujours tendre avec nous. Mais cette proximité désintéressée avec toute sorte de public, des licenciés ou non, des athlètes avertis et des débutants, des compétiteurs et des adeptes du OFF, des organisateurs de grosses et petites épreuves… tout cela est unique et fait de SRF un relais d’information et d’expertise essentiel.
Je suis convaincu que l’essence du Swimrun réside dans sa pratique libre, hors des sentiers battus mais je suis convaincu aussi que c’est au sein des clubs que nous développerons le mieux la forme compétitive du Swimrun. Ces 2 approches de la discipline ne s’opposent pas, elles se complètent.

J] 📍SRF : Il y a t-il une question que tu aurais voulu que je te pose ?

TL: je crois que j’ai déjà été bien bavard 🙂

FM: Rien à rajouter. Merci beaucoup

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Credit Photo 📷 : Marie Corson, Cédric Vigouroux, image in Périgny