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Quelles sont les barrières à votre accès au swimrun?

Le swimrun est un sport jeune et beaucoup de choses sont à mettre en place, à créer, à inventer. Toutefois il reste de nombreux obstacles à surmonter pour pouvoir pratiquer. Identifier ces obstacles est une étape importante pour les faire disparaître autant que faire se peut. Et ainsi continuer à promouvoir le développement de notre sport.

Appel à la communauté

C’est pourquoi nous avons demandé aux membres du Forum Swimrun France quelles sont les barrières à leur accès au swimrun, les points qui freinait leur pratique. Des options étaient proposées mais chacun pouvait ajouter ses propres alternatives; enfin les choix multiples étaient autorisés.

Dix huit choix ont été listés révélant une grande diversité des obstacles perçus. Cependant deux composantes majeures émergent comme dominant le débat: les courses et le facteur humain.

Les courses

Le prix d’inscription est perçu comme étant de loin (36%) le principal obstacle à accès au swimrun. Si on ajoute la répartition géographique, les courses représentent plus de 50% des raisons invoquées. La répartition géographique est probablement liée aux terrains qui sont jugés plus ou moins propices au swimrun. On constate que les courses se multiplient et arrivent dans des territoires nouveaux, e.g. l’Auvergne. On peut espérer que cet obstacle diminue avec le temps même s’il est clair que certaines régions sont plus privilégiées à la pratique que d’autres.

Le prix des courses est un sujet fréquent de discussion sur le forum et ceci se reflète dans les résultats. Force est de constater que les prix varient énormément, et il est parfois difficile de voir comment ces variations sont justifiées. Certaines courses assez courtes dans des lieux à priori sans contraintes sécuritaires exceptionnelles coûtent plus cher que certaines courses plus longues dans des terrains souvent plus difficiles. La grande majorité des organisateurs défendent leurs prix en invoquant principalement la sécurité des sections aquatiques et du temps passé à mettre en place ces courses, en particulier la paperasserie administrative. Combiné aux déplacements pour se rendre sur les lieux de courses en raison de la faible densité des courses, cet obstacle financier est perçu comme un frein au développement du sport. Comment résoudre ce problème? Faut-il imaginer des courses plus simples à prix réduits ? Il y a-t-il des alternatives, comme par exemple quand une communauté de swimrunners invite une autre à les rejoindre dans leurs sorties (souvent connus comme des “off”, mais cela doit déplaire à l’Académie Française 😉 )?

C’est un sujet à creuser pour tenter de réduire cet obstacle financier. Les autres aspects invoqués au sujet des courses sont les distances trop longues, le dénivelé et la présence de solo dans les courses. Heureusement des courses de formats divers existent et toutes ne proposent pas des dénivelés importants.

Le facteur humain

Le swimrun est un sport avec de fortes interactions sociales et cette dimension représente le second obstacle majeur évoqué, le manque de partenaire (>20%) et le manque de groupe d’entrainement. Au vu du grand nombre de personnes évoquant le manque de binôme, un membre du forum a suggéré qu’il suffirait s’associer en binôme toutes les personnes qui cherchent un-e partenaire, problème résolu (modulo les chiffres impairs) ! Mais ce n’est pas si simple que cela.

Les critères de choix d’un binôme sont multiples et toutes les associations ne sont pas toujours possibles. Cependant dans un sport encore en développement, des compromis sont souvent nécessaires. Si le swimrun était un sport se jouant à 11, devrait toujours attendre de trouver 10 autres joueurs parfaits pour commencer à s’amuser?

Les cas de binômes se rencontrant le matin d’une course sont multiples. Pour quasiment tous les cas, cela se passe bien si les deux athlètes n’exigent pas une association parfaite. L’alternative aurait été que les deux mêmes personnes discutent ensemble à une terrasse en se disant que c’est vraiment dommage de regarder passer la course sans pouvoir la faire … faute de binôme ! Alors n’hésitez pas, trouver un partenaire commence parfois par dire “oui” à une autre personne qui cherche un-e binôme.

L’entrainement

Le manque de groupe d’entrainement est le quatrième obstacle le plus souvent mentionné. Il est clair que la grande répartition des swimrunners en France et la densité relativement faible des participants font que trouver des compagnons d’entrainement est parfois une gageure. Pourtant des communautés se développent grâce au dynamisme de gens motivé-es pour transformer cet obstacle en une opportunité de création et de rencontres. Si vous vous sentez seul-es, n’hésitez pas et créez un groupe (contactez-nous si vous voulez des conseils). Vous serez surpris de constater que d’autres personnes sont dans le même cas dans votre région. Il faut espérer que cet obstacle se réduise avec le temps et les efforts de chacun-e.

Niveau, expertise

La plupart des autres facteurs invoqués concernent le manque de niveau en natation, en course à pied, les croyances limitantes (du froid, de courir en combinaison etc). Cela relève de l’expérience, de l’entrainement mais aussi du partage pour démystifier certaines barrières qui disparaissent quand un ami-e vous montre les trucs et astuces.

Les swimrunners heureux

Heureusement un swimrunner heureux a ajouté la mention “Aucune barrière” car cela représente une part non négligeable des réponses. Espérons que cette option deviennent de plus en plus populaire avec le développement du sport qui dépend de toutes et tous, leaders de communautés, organisateurs de courses et bien sûr les actions de chacune et chacun des swimrunners.

Swimrunners de France regroupez-vous, discutez, auto organisez-vous pour que chacun-e puisse progresser et pratiquer. Ensemble œuvrons pour réduire les obstacles identifiés.Sondage barrière Février 2018

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