Ré Swimrun 2022 Retour gagnant de Pierre Massonneau et Fabien Besançon

Pierre Massonneau et Fabien Besançon reviennent en terrain connu après leur belle victoire aux championnats de France 2021 l’an dernier sur le Ré Swimrun. Depuis leur participation à l’ÖtillÖ Swimrun World Championship 2022 qui a eu lieu le 5 septembre où les champions de France terminèrent à la 18ème place, assez loin de leur ambition intiale, les organismes sont éprouvés. Auront ils suffisamment récupérés pour défendre leur titre au Ré Swimrun ?

✍️Pierre Massonneau 👇

3 semaines après la grosse claque reçue lors de la finale ÖtillÖ, c’est plein de doutes, et de courbatures que j’arrivais au Ré Swimrun. Contrairement à Fabien, qui semblait serein et rassuré physiquement, j’ai galéré musculairement depuis notre retour de Suède. C’est donc la confiance au plus bas que je franchis le pont de l’île samedi vers midi… Je me prends même à imaginer Pierre Ouvrard me déposer vers Saint-Martin, le sourire en coin… C’est dire les dispositions dans lesquelles je suis.

Arrivés à Rivedoux, la première épreuve est de trouver une place… Dossards des enfants puis les nôtres retirés, c’est parti pour la collation d’avant course. Fabien me fait peur à ne manger qu’un bout de pain… Après tout, s’il préfère se nourrir de gel Maurten… Mais il ne se refuse rien, en alternant les noirs et les blancs (j’ai toujours pas trouvé la différence de goût moi… Peut-être que Fab Chevalier, qui les a goûtés et regoutés à plusieurs reprises samedi, a un avis sur le sujet ? Sont meilleurs salés?)

Préparation et derniers conseils aux enfants que je ne verrai pas courir mais qui ont assurés un max et hop, nous voilà dans le bus, direction Loix.
En attendant quelques espagnols qui sont restés à l’heure andalouse, nous nous retrouvons en meute (de lions), pour le dernier pipi (de la peur). Les paris vont bon train, Pierrot annonce un top 5. Le pauvre Fab qui se croyait en we, doit hélas reprendre son costume d’éducateur pour calmer son poulain.

À leurs côtés, Damien Fruchon et Guillaume affichent clairement leurs ambitions: remporter le prix de l’équipe la mieux déguisée ! Une aubaine pour le photographe officiel de la course qui en profite pour faire ses réglages grâce à leurs combis. Avec Fabien, on ne joue clairement pas dans la même cour que la team Zumba malgré nos crop-top au vert douteux, qui nous servent de chasubles. Mais on va batailler quand même.

Après un petit échauffement, nous voilà sur la ligne de départ avec les 82 autres binômes engagés sur la distance L. Nous nous faisons bien chambrés: “ne vous perdez pas de vue les gars”, ou “vous avez bien pris votre longe?”… Mais on le mérite!
Toute façon, aujourd’hui, y’a pas de stratégie… On fait du Philippe Lucas: C’est tout plat, y’a pas de partie technique, donc c’est full gaz du début à la fin. Et pis c’est tout !

PAN!
Un binôme décide de partir très vite. Après 150m, l’un des deux dit à son acolyte: ” bon en fait y’a pas de photographe, ralentis”. Intérieurement, je me dis ” soit ils ont beaucoup d’humour, soit ils sont vraiment … bêtes “.
Nous prenons rapidement la poudre d’escampette, et tartinons le plus possible jusqu’à ce que l’explosion arrive (Par chance, elle n’arrivera pas cette fois). A pied, nous avons quasiment tout le temps le vent dans le dos ( c’est plus facile d’avoir l’impression d’aller vite) et courons autour de 3’30/km.

En natation, ça calme en revanche, il y a des bons creux, et on est quand même bien secoué. Je pense aux copains et me dis qu’il va y avoir de la casse… Malgré tout, j’entends un “Allez les gars, allez Pierre” au milieu d’une nat’ et reconnais les voix de Sophie et Ninie. Ce sont des machines, elles parviennent à nous encourager entre deux creux quand j’essaie de ne pas boire ma 8e tasse !

Après 2h56, nous en terminons de ces 32 kms… Heureux et rassurés. On a été sur la même longueur d’onde toute la course et nous réalisons une course pleine avec Fabien. 3e victoire d’affilée au Ré Swimrun / 8e de l’année.

Bravo à Fabien Millasseau et toute l’organisation du Ré Swimrun. Proposer cette épreuve, au milieu des badauds, c’est fort. Y’a bien deux trois mamies en vélo qui n’ont pas fait d’effort pour partager la route, et Fabien a failli finir sur le porte-bagage quelque fois, mais globalement, j’ai jamais eu autant de place pour courir sur les pistes cyclables de l’île

Aussi, les bénévoles sont aux petits oignons tout le long de la course et on reçoit beaucoup d’encouragements. Ça fait un bien fou.
Puis l’après course est quand même sympa à Rivedoux…
C’est l’occasion de voir Francky en robe, Vincent Druet marcher au radar, et surtout trinquer aux différentes arrivées, défis relevés tout en veillant à ce que Carine ne rentre pas en vélo.

✍️Pierre Massonneau IG: @massonneaupierre @fabienbesancon
📷 crédit photos Christine Fuadin