Le circuit SwimRunMan créé par 3 amis de longue date
Alexandre s’est prêté au jeu de l’interview, il revient pour nous sur les motivations qui l’ont amené, lui et ses amis Florent et Bertrand à se lancer dans le bain du SwimRun, non pas avec une épreuve mais avec un circuit.
Le SwimRunMan est né, et il entend marquer sa différence en France et à l’étranger.
Swimrun France : Bonjour Alexandre, tu es un des (ou le ? ) créateur du circuit SwimrunMan qui comporte pour l’instant trois épreuves au calendrier 2017 (Gorges du Verdon le 30 avril / Lac de Serre-Ponçon le 2 juillet / Grands Lacs de Laffrey le 27 aout). Comment es tu venu au Swimrun ?
Alexandre Bonacorsi : Nous sommes 3 amis de longue date à l’origine du circuit SwimRunMan (Bertrand, voir son ITW ici, et Florent complétant le trio). Trois passionnés de sport en général (sport-co, athlétisme, triathlon, APPN) et l’idée de venir au SwimRun nous trottait dans la tête depuis quelque temps.
Quand un projet nous plait, on se donne les moyens pour le mettre sur pied !
Alexandre
Nos différentes expériences personnelles en tant que participants et/ou organisateurs notamment sur des Raids Multisports, qui à nos yeux partagent beaucoup de valeurs avec le SwimRun, nous ont poussé à franchir le pas. Lors de notre cursus universitaire (UFR STAPS), nous sommes également intervenus sur différents événements sportifs qui nous ont transmis la “fibre” de l’organisation, désormais quand un projet nous plait, on se donne les moyens pour le mettre sur pied !
Ces dernières années nous avons suivi l’évolution du Swimrun. On a toujours été captivé par le degré d’engagement des participants – les premiers comme les derniers. Ils se lançaient dans une aventure unique, parfois dangereuse, mais terriblement excitante dans des décors de carte postale. On s’est dit que ce serait génial d’en organiser par chez nous… la machine était lancée.
On a donc franchi le cap étape par étape, en s’inspirant de ce qui se faisait en Suède, avec nos propres codes, nos propres valeurs et notre propre marque. Cela nous a pris près de deux ans – tout en menant d’autres projets de front – avant d’aboutir sur le concept SwimRunMan mais, aujourd’hui, nous sommes fiers de le présenter et de proposer trois belles courses au calendrier Swimrun français.
SRF : Quelles sont les principales valeurs du sport mises en avant par le circuit SwimrunMan ?
Un vecteur de liberté, de partage et de dépassement de soi
Alex
AB : Le circuit SwimRunMan se rattache aux valeurs fondamentales des sports de pleine nature. Il est vecteur de liberté, de partage et de dépassement de soi. Sa pratique en binôme permet de vivre une aventure humaine exceptionnelle durant laquelle on repousse ses limites ensemble. C’est un effort extrême qui prend souvent la forme d’un défi, d’un accomplissement personnel, tout en évoluant dans des sites privilégiés tels que des Parcs Naturels ou autres.
SRF : Pourquoi démarrer un circuit directement et non pas une épreuve d’abord ?
AB: Comme nous le disons souvent, qui peut le plus, peut le moins ! Ce n’est pas parce que l’on souffre que l’on a pas le droit d’en prendre
plein les yeux. Nous avons donc démarché plusieurs lieux “mythiques” et paradisiaques du paysage français pour y proposer notre concept dans l’espoir d’obtenir au moins une validation. Nous avons été très bien reçu de partout, les acteurs locaux ont directement suscité un réel intérêt pour notre événement et nous avons donc la chance de pouvoir proposer plusieurs dates à notre calendrier.
SRF : La communication du circuit est très bien faite avec un site vraiment professionnel, on retrouve des distances standardisées (Half SwimRunMan: 34.5 en 2017 et SwimRunMan 69.0 dans le futur) à travers les trois courses. C’est un peu un clin d’oeil au triathlon on dirait ?
AB: Forcément, il y a certaines similitudes dans la pratique du Swimrun et du Triathlon et nous avons donc opté pour une communication orientée triathlon pour que tout le monde parle le même langage.
SRF : Le profil des trois courses est il sensiblement le même (alpin, plat ou trail) ou bien chaque lieu a sa spécificité ?
En prendre plein les yeux et plein les pattes !
Alexandre
AB : Les 3 étapes (Half SwimRunMan 34.5) de 2017 auront un format technique similaire (30km de course à pied et 4.5km de natation). La différence principale se trouvera au niveau du dénivelé (entre 1000 et 1500m de D+). Les parties course à pied seront majoritairement orientées trail avec quelques portions alpines à plus de 1600m d’altitude !
Autre différence notable, le milieu dans lequel les participants évolueront pourra changer du tout au tout entre deux étapes (forêts, montagnes, plateaux,…). Bref, tout pour en prendre plein les yeux et plein les pattes !
SRF : Le prix d’inscription est assez maîtrisé de notre point de vue par rapport à d’autres épreuves plus dispendieuses, que dirais tu à des nouveaux venus qui seraient un peu étonnés du ticket d’entrée dans le swimrun ?
AB : Qu’on fait notre maximum pour proposer à nos participants le meilleur rapport qualité/prix! Effectivement, le tarif (NB : 90€/personne) peut paraître plus élevé que ce qu’on a l’habitude de voir en tri ou en trail par exemple (je pense qu’on souffre un peu de cette comparaison aux yeux de la “pensée commune”), mais les parties de natation représentent un coût très important au niveau du dispositif de secours – rien n’est laissé au hasard de ce côté-là – et, derrière, il faut tout de même gérer un circuit à pied de 30km de qualité, et le sécuriser, sur des sentiers parfois durs d’accès et “rugueux”. Tout se mérite!
En résumé, une organisation de qualité engendre un coût fixe que l’on ne peut réduire pour quelque raison que ce soit. Le nombre de participants est volontairement limité à 150 binômes ; soit 300 chanceux qui auront le privilège d’évoluer dans des tracés soigneusement sélectionnés dus à une réflexion organisationnelle de longue date.
SRF : Si on parle de développement du circuit, il y a t-il un système de ranking qui est mis en place avec une course aux points à la fin de la saison ? Il y aura t-il plusieurs 69.0 en 2018 ? En France ou à l’étranger ?
Les SwimRunMan n’ont pas de frontières !
AB : Pour cette première année, il n’y a pas de système de ranking, c’est une piste que nous étudions pour les années à venir pour donner le droit de participation aux SwimRunMan 69.0.
Le calendrier 2018 n’est pas encore définitivement arrêté à l’heure actuelle, la seule chose que je peux vous dire c’est qu’il y aura au moins un format 69.0 en 2018 et que, pour nous, les SwimRunMan n’ont pas de frontières !
SRF : Pour toi la délégation du Swimrun à la FFTri est elle une bonne chose ?
Trouver le meilleur compromis possible
AB: De part son évolution fulgurante ces deux dernières années et l’augmentation impressionnante de son nombre de pratiquants, il fallait s’attendre à ce que la pratique du Swimrun soit réglementée en France. Alors oui, je pense que la FFTri va apporter son expérience, sa rigueur dans l’organisation des événements et permettre de structurer la pratique du Swimrun, notamment en termes de sécurité. Toutefois, je pense qu’il faut veiller à ce que l’on puisse garder l’essence du Swimrun, son authenticité afin de ne pas aseptiser sa pratique. Ce sera tout l’enjeu entre les organisateurs et les dirigeants de la FFTri de trouver le meilleur compromis possible afin de satisfaire les pratiquants.
SRF : On te (vous) verra sur quelques courses en tant que swimrunner ?
AB: De nous 3, celui que vous avez le plus de chance de croiser sur un Swimrun, c’est Bertrand, le triathlète de la bande, il en a loupé deux l’an dernier à cause d’une vilaine blessure mais cette année, il compte bien prendre un départ… et autant te dire qu’il aura plutôt intérêt de revenir en tant que Finisher, sinon il nous devra une tournée!
SRF : il y a t-il une question que tu aurais voulu que je te pose ?
AB : C’était très complet, je te remercie.
SRF : Merci de ton temps 🙂
AB : Merci à toi! http://www.swimrunman.fr/